Les arnaques possibles en vente à réméré : comment les éviter ?

Zoe Lemonnier
Analyste
Mis à jour le
16 September 2025

La vente à réméré est un outil juridique puissant prévu par le Code civil (articles 1659 à 1673) qui permet d’obtenir de la trésorerie immédiate tout en gardant la possibilité de racheter son bien. Mais sa complexité attire parfois des intermédiaires peu scrupuleux, capables de détourner ce mécanisme au détriment des vendeurs. Quelles sont les principales arnaques observées en matière de réméré ? Comment les identifier et surtout les éviter ? Cet article dresse un panorama complet et rassurant.

Les arnaques les plus fréquentes en vente à réméré

La première arnaque est l’absence de transparence sur le prix réel de rachat. Certains intermédiaires malveillants cachent des frais supplémentaires qui ne figurent pas dans l’acte notarié. Or, seul le prix fixé chez le notaire a une valeur légale et l’investisseur ne peut imposer de majoration.
La deuxième arnaque fréquente est le faux réméré. Il s’agit de montages dissimulés qui ressemblent à un réméré mais qui sont en réalité des ventes définitives, sans faculté réelle de rachat. Ce type de montage est illégal et peut être requalifié en pacte commissoire par la justice, comme l’a rappelé la Cour de cassation.
La troisième arnaque concerne les délais irréalistes. Certains promettent des solutions en quelques heures, alors qu’un réméré sérieux nécessite l’intervention d’un notaire, un acte authentique et un accompagnement complet.
Enfin, l’absence d’accompagnement juridique et financier est un risque majeur. Un propriétaire livré à lui-même face à un investisseur peu fiable peut perdre tout contrôle sur l’opération.

Les protections légales contre les arnaques

La loi encadre strictement la vente à réméré. L’acte notarié est obligatoire, et il fixe le prix de rachat de manière définitive. Le vendeur conserve un droit prioritaire, et aucun supplément ne peut être exigé au moment du rachat. La jurisprudence rappelle également que tout montage abusif peut être annulé. Si un réméré cache en réalité une appropriation déguisée, il peut être déclaré nul. Les garanties offertes par la loi et par l’intervention des notaires sont donc les premières barrières contre les arnaques.
Voir aussi : Vente à réméré : conditions et risques

Exemple chiffré concret

Bien estimé : 1 000 000 €

  • Achat par l’investisseur : 60 % soit 600 000 €
  • Honoraires (6 % TTC) : 36 000 €
  • Frais de notaire (2,5 %) : 15 000 €
  • Indemnité d’occupation prépayée (10 %/an sur 600 000 € pendant 2 ans) : 120 000 €

Montant net perçu : 429 000 €

Le vendeur n’a aucune indemnité à payer pendant deux ans, car elle est prépayée. Il peut racheter son bien au prix fixé de 600 000 €, ou le revendre à un tiers et conserver la différence. Si le rachat intervient avant la fin, les indemnités prépayées non consommées sont restituées au prorata temporis.

Tableau des frais d'une vente à réméré

Nature des frais (réméré)
Montant (indexé sur le prix de vente)
Honoraires de transaction
6 % TTC
Frais de notaire
2,5 % (à parfaire)
Indemnité d’occupation annuelle
10 % (à parfaire)

Comment éviter les pièges en réméré

La première précaution consiste à vérifier que l’opération est bien passée devant notaire, avec un acte clair et complet. Le notaire est le garant de la sécurité juridique de la transaction.
Ensuite, il est essentiel de s’entourer de spécialistes expérimentés qui connaissent le marché et maîtrisent les pratiques des investisseurs. Une société reconnue, existant depuis plusieurs décennies, offre des garanties bien supérieures à des intermédiaires isolés.
Enfin, il est recommandé de demander un plan de sortie dès le départ : financement par un crédit hypothécaire, ou revente programmée du bien. Cette anticipation évite les mauvaises surprises et sécurise le rachat.
Lire aussi : Comment fonctionne une vente à réméré ?

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FAQ – Arnaques en vente à réméré

La vente à réméré peut-elle cacher une arnaque ?
Oui, si elle n’est pas encadrée par un notaire ou si le prix de rachat n’est pas clairement défini dans l’acte.

Comment vérifier la légalité d’un réméré ?
L’acte doit être signé devant notaire et mentionner un prix de rachat fixe. Sans cela, le montage est dangereux.

Peut-on être expulsé pendant un réméré ?
Non, une indemnité d’occupation est prévue et payée d’avance. Vous restez occupant légal pendant toute la durée.

Un investisseur peut-il modifier le prix de rachat ?
Non, le prix est bloqué dès la signature chez le notaire.

Que faire en cas de doute sur un montage proposé ?
Consulter immédiatement un notaire ou un avocat spécialisé pour vérifier la conformité juridique de l’opération.

Est-il possible de récupérer les indemnités prépayées non utilisées ?
Oui, elles sont restituées au prorata temporis si le bien est racheté ou revendu avant terme.

Arnaques et pièges du réméré

La vente à réméré est une transaction immobilière qui permet à un emprunteur en difficulté de céder un bien immobilier tout en conservant un droit de rachat. L’acte de vente et la signature devant notaire doivent protéger l’acquéreur et l’emprunteur grâce à la publicité foncière, la garantie hypothécaire ou une caution, afin d’éviter les abus. Pourtant, certains acteurs du marché immobilier, agences immobilières ou agents immobiliers peu scrupuleux, peuvent profiter d’une situation financière fragile (dettes, endettement, taux d’endettement) pour imposer un prix d’achat ou un prix de vente défavorable. En cas de défaut, la revente ou la vente d’un bien immobilier aux enchères peut entraîner la perte définitive du patrimoine immobilier, malgré un projet immobilier ou un investissement locatif avec loyers prévus. Les remboursements, mensualités et amortissement liés à un prêt immobilier ou à un crédit immobilier doivent être encadrés par un prêteur sérieux, qu’il s’agisse d’un crédit logement, d’un rachat de crédits ou d’un remboursement anticipé. Pour acheter un bien, obtenir un prêt ou financer l’achat d’une maison ou d’un bien immobilier neuf, il est essentiel de sécuriser la demande de prêt, d’anticiper les frais de notaire, droits d’enregistrement, diagnostics et de respecter les règles de copropriété ou de donation. Avec l’aide d’un courtier compétent, les héritiers, acquéreurs ou propriétaires peuvent ainsi éviter les arnaques, protéger leur gage et sécuriser leur accession dans les meilleures conditions.

Analyste crédit hypothécaire