Comment contester une clause abusive dans un contrat de réméré ?

Boris Intini
Directeur général de PraxiFinance
Mis à jour le
16 September 2025

La vente à réméré, définie par le Code civil, est une solution juridique qui permet à un propriétaire en difficulté financière de vendre temporairement son bien tout en conservant la faculté de le racheter. Mais, comme pour tout contrat complexe, certains actes peuvent comporter des clauses abusives : indemnités disproportionnées, délais inadaptés, conditions de rachat trop contraignantes.
Ces dérives peuvent mettre en péril l’équilibre du contrat et la protection du vendeur. La question est donc essentielle : comment contester une clause abusive dans un contrat de réméré ?

Qu’est-ce qu’une clause abusive en droit français ?

Selon le Code de la consommation et la jurisprudence, une clause est dite abusive lorsqu’elle crée un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties. Dans un contrat de réméré, cela peut se traduire par :

  • Un prix de vente trop bas par rapport à la valeur réelle du bien,
  • Une indemnité d’occupation excessive,
  • Des frais cachés non expliqués,
  • Une durée irréaliste pour exercer la faculté de rachat,
  • L’impossibilité de revendre le bien à un tiers,
  • Une clause qui vise en réalité à priver définitivement le vendeur de son droit de rachat.

À lire aussi : Vente à réméré : conditions et risques.

Les indices d’une clause abusive dans un réméré

Un contrat de réméré bien rédigé protège le vendeur. Mais certains signaux doivent alerter :

  • Indemnité d’occupation supérieure à 15 % par an, alors que la pratique se situe plutôt entre 8 % et 12 %,
  • Durée de rachat trop courte (moins de 6 mois, ce qui rend quasi impossible la sortie),
  • Interdiction de revendre à un tiers, alors que le Code civil reconnaît cette possibilité,
  • Frais ou honoraires exorbitants, non justifiés,
  • Absence d’information claire sur les conséquences en cas de non-rachat.

Voir également : Que se passe-t-il si on ne rachète pas son bien en fin de réméré ?.

Les recours pour contester une clause abusive

1. Saisir le notaire

Le notaire qui a rédigé l’acte a une obligation de conseil et peut être tenu responsable en cas de clause abusive. Il est possible de solliciter une révision ou une suppression d’une clause manifestement déséquilibrée.

2. Négociation amiable avec l’investisseur

Avant toute action judiciaire, une négociation peut permettre d’adapter la clause (exemple : allongement de la durée, baisse de l’indemnité). Chez PraxiFinance, nous privilégions toujours ce type de solution pragmatique.

3. Action judiciaire

Si aucun accord n’est trouvé, le vendeur peut saisir le tribunal judiciaire pour demander :

  • La nullité de la clause abusive,
  • L’annulation du contrat en cas de déséquilibre global,
  • La requalification en pacte commissoire si l’objectif était de priver le vendeur de son bien (cf. Cour de cassation 2017).

Consultez notre article sur l'annulation d'une vente avec faculté de rachat : Peut-on annuler une vente à réméré ?.

Exemple chiffré avec clause abusive

Prenons une maison estimée à 1 000 000 €. Elle est vendue en réméré pour 600 000 €.

Dans un contrat équilibré :

  • Honoraires : 36 000 €,
  • Frais de notaire : 15 000 €,
  • Indemnité d’occupation (10 %/an sur 2 ans) : 120 000 €,
  • Montant net perçu : 429 000 €.

Mais dans un contrat abusif :

  • Indemnité fixée à 20 %/an (soit 240 000 € prépayés),
  • Clauses interdisant la revente à un tiers,
  • Délais trop courts pour racheter.

Ce type de montage peut être contesté devant le juge car il prive le vendeur de toute chance réaliste de récupérer son bien.

Témoignages

  • Élise, 45 ans, Toulouse : son réméré prévoyait une indemnité de 18 % par an. Avec l’aide d’un avocat, elle a obtenu une réduction judiciaire.
  • Patrick, 52 ans, Nice : interdit de revendre à un tiers dans son contrat, il a contesté devant le tribunal et obtenu gain de cause.

Les précautions à prendre avant de signer

  • Vérifier que le prix de vente correspond à 60 % environ de la valeur expertisée,
  • S’assurer que l’indemnité d’occupation ne dépasse pas les standards,
  • Exiger la possibilité de revente à un tiers,
  • Vérifier que la durée de rachat (6 à 36 mois) est réaliste,
  • Consulter un avocat spécialisé en droit immobilier.

Lire aussi : Durée d’une vente à réméré.

Pourquoi PraxiFinance sécurise vos contrats

Depuis 1990, PraxiFinance se distingue par une pratique transparente et encadrée de la vente à réméré. Nos investisseurs privés et institutionnels ne cherchent pas à piéger les vendeurs, mais à leur offrir une solution temporaire de trésorerie.

Nous garantissons :

  • Des contrats clairs,
  • Des conditions équilibrées,
  • L’accompagnement de notaires et avocats spécialisés,
  • La possibilité de rachat ou de revente à un tiers.

FAQ – Comment contester une clause abusive dans un contrat de réméré ?

Qu’est-ce qu’une clause abusive dans un réméré ?

C’est une clause qui crée un déséquilibre significatif au détriment du vendeur (prix trop bas, indemnité excessive, interdiction de revente).

Comment contester une clause abusive ?

En sollicitant le notaire, en négociant avec l’investisseur ou en saisissant le tribunal judiciaire.

Puis-je annuler tout le contrat si une clause est abusive ?

Oui, si la clause est essentielle et rend l’opération déséquilibrée, le juge peut annuler le contrat.

Quels sont les risques de ne pas contester ?

Vous risquez de perdre définitivement votre bien dans des conditions défavorables.

Est-il possible d’obtenir des délais supplémentaires ?

Oui, un protocole complémentaire peut être signé pour prolonger la durée de rachat.

PraxiFinance peut-il insérer des clauses abusives ?

Non. Nos contrats sont validés par des notaires et conformes aux standards, avec transparence et équilibre.

Contester une clause abusive dans un contrat de réméré : droits et recours

Dans une vente immobilière en réméré, le contrat de vente, qu’il s’agisse d’un compromis de vente, d’une promesse unilatérale ou d’une promesse synallagmatique, doit être signé devant notaire dans un acte authentique ou acte notarié. Le vendeur doit céder un bien immobilier, résidence principale ou autres biens immobiliers, à un acquéreur tout en conservant un droit de restitution et de rachat. Si certaines clauses contractuelles ou contractuelles résolutoires portent atteinte au droit commun ou aux droits du débiteur, il est possible d’invoquer un délai de rétractation, la rétractation, voire la résiliation. Le législateur, via la chambre civile, protège l’équilibre du contrat : la chose vendue, le prix d’achat versé, le dépôt de garantie ou le séquestre ne doivent pas créer un déséquilibre excessif au détriment du cédant. En cas de litige, la contestation peut concerner une hypothèque ou des hypothèques, l’endettement, un emprunt ou un rachat de crédit, et donner lieu à des dommages et intérêts. Le bénéficiaire ou locataire peut demander la nullité de certaines clauses abusives, que ce soit dans la conclusion du contrat, la signature de l’acte ou la gestion d’une copropriété. Face à des créanciers, le débiteur peut se tourner vers un avocat pour invoquer les vices cachés, la préemption ou encore les droits liés à la foncière afin de protéger son patrimoine immobilier.

Boris Intini est le Directeur Général de PraxiFinance. Régulièrement invité dans les médias pour partager son expertise sur la monétisation immobilière, il contribue à l’enrichissement du site par la rédaction d’articles dédiés aux eneux des propriétaires en recherches actives de liquidités.