La vente à réméré, prévue par le Code civil (articles 1659 à 1673), est une opération juridique qui permet à un propriétaire de vendre temporairement son bien tout en conservant la faculté exclusive de le racheter dans un délai déterminé, généralement entre 6 et 36 mois. Pendant cette période, le vendeur peut rétablir sa situation financière, solder ses dettes et préparer son retour à meilleure fortune. Mais une question essentielle demeure : que se passe-t-il si le propriétaire n’exerce pas son droit de rachat dans les délais ? La réponse dépend de plusieurs facteurs — préparation, accompagnement et dialogue avec l’investisseur.
Le principe juridique : perte du droit de rachat
En théorie, la règle est claire : si le propriétaire ne rachète pas le bien avant l’expiration du délai prévu, il perd définitivement sa faculté de rachat. L’investisseur devient alors propriétaire à part entière et peut disposer librement du bien.
C’est pourquoi la préparation de la sortie est cruciale dès la signature. Anticiper le financement, planifier une revente éventuelle et s’entourer de professionnels sont des réflexes indispensables. Pour une compréhension complète des risques associés à cette phase, lisez Vente à réméré : conditions et risques.
Les solutions possibles en fin de réméré
Le rachat par crédit bancaire
Le scénario le plus fréquent consiste à solliciter un crédit immobilier classique une fois la situation rétablie. Après avoir réglé ses dettes grâce au réméré et levé tout fichage au FICP, le propriétaire redevient éligible à un financement bancaire.
La banque analyse alors :
- la stabilité des revenus,
- le taux d’endettement (idéalement < 35 %),
- la valeur du bien,
- et l’historique régularisé.
Ce financement permet de racheter l’investisseur au prix convenu. Les méthodes de refinancement sont détaillées dans Comment financer le rachat de son bien en fin de réméré ?.
La revente à un tiers : une option privilégiée par PraxiFinance
Contrairement à certaines idées reçues, les investisseurs partenaires de PraxiFinance n’ont pas vocation à conserver les biens à 60 % de leur valeur. L’objectif reste de permettre au vendeur de retrouver une stabilité financière.
Deux options s’offrent à lui :
- Racheter son bien grâce à un financement bancaire,
- Le revendre à un tiers au prix du marché, en conservant la plus-value entre le prix de revente et le prix de rachat dû à l’investisseur.
Cette flexibilité évite l’effet “coup de massue” à la fin du réméré et fait de l’opération un véritable levier de trésorerie, et non un piège financier.
Pour comprendre cette logique patrimoniale, voyez Vente à réméré : avantages et inconvénients.
Le protocole de délai complémentaire
Lorsque le financement est en cours — promesse de vente signée, offre de prêt en attente — il est possible de négocier un protocole de prolongation.
Ce document, signé entre vendeur et investisseur, étend la durée initiale de quelques mois pour finaliser la transaction sans perdre le bien.
Cette option reste exceptionnelle et nécessite un climat de confiance entre les parties, d’où l’importance d’un intermédiaire solide.
Exemple chiffré concret
Maison estimée : 1 000 000 €
Vente en réméré : 60 %, soit 600 000 €
Honoraires : 36 000 €
Frais de notaire : 15 000 €
Indemnité d’occupation (prépayée pour 2 ans) : 120 000 €
Montant net perçu : 429 000 €
Scénarios possibles en fin d’opération :
- Rachat : le propriétaire obtient un crédit immobilier de 600 000 €, rembourse l’investisseur et redevient pleinement propriétaire.
- Revente à un tiers : il vend le bien 950 000 €, rembourse 600 000 € et conserve 350 000 € nets.
- Aucune action : l’investisseur devient propriétaire définitif.
Pour visualiser d’autres cas pratiques, découvrez le simulateur de vente à réméré.
Témoignages et cas pratiques
Marc, 55 ans (Lyon) : après 24 mois, il n’avait pas obtenu son crédit. Grâce à un protocole signé avec l’investisseur, il a bénéficié de 6 mois supplémentaires pour boucler son financement.
Sophie, 49 ans (Paris) : faute de pouvoir racheter, elle a revendu à un tiers pour 1,2 M€. Après remboursement, elle a conservé une plus-value qui lui a permis de repartir à zéro.
Jean-Pierre, 63 ans (Marseille) : sans plan de sortie ni acheteur, il a perdu le bien à l’échéance. Ce cas illustre la nécessité d’anticiper la sortie dès la signature.
Les risques réels en cas de non-rachat
Le principal risque n’est pas juridique — le réméré est totalement encadré par le Code civil et l’acte notarié — mais économique : ne pas anticiper sa sortie. Sans plan de financement ni revente, le propriétaire perd définitivement son bien. C’est pourquoi il est essentiel de préparer un plan de rachat concret et d’être accompagné par des professionnels. Pour en savoir plus sur la planification financière et les alternatives, consultez Vente à réméré et prêt hypothécaire.
Pourquoi PraxiFinance apporte une sécurité supplémentaire
Depuis 1990, PraxiFinance accompagne ses clients à chaque étape :
- étude de faisabilité et simulation financière,
- sélection d’investisseurs fiables,
- encadrement notarial complet,
- préparation du plan de sortie (rachat ou revente).
Nos investisseurs ne cherchent pas à conserver les biens, mais à proposer une opération de trésorerie temporaire et sécurisée.
Découvrez comment notre accompagnement protège réellement les vendeurs dans Vente à réméré chez le notaire : étapes, conditions et coûts.
FAQ – Que se passe-t-il si on ne rachète pas son bien en fin de réméré ?
Que se passe-t-il si je n’ai pas racheté dans les délais ?
Vous perdez définitivement votre droit de rachat et le bien devient la propriété de l’investisseur.
Puis-je obtenir un délai supplémentaire ?
Oui, si un rachat ou une revente est en cours, un protocole complémentaire peut prolonger le délai, sous réserve d’accord mutuel.
Comment financer un rachat en fin de réméré ?
Le plus souvent par un crédit bancaire, après régularisation de la situation.
Puis-je revendre mon bien à un tiers ?
Oui, c’est une possibilité prévue chez PraxiFinance, vous permettant de conserver la différence après remboursement.
L’investisseur cherche-t-il à garder le bien à 60 % de sa valeur ?
Non. L’objectif est de faciliter une issue patrimoniale équilibrée, pas de spéculer sur la perte du vendeur.
Que se passe-t-il si je ne trouve ni crédit ni acheteur ?
Le bien devient la propriété définitive de l’investisseur, selon les termes de l’acte notarié.
Le réméré est-il sûr juridiquement ?
Oui, c’est un dispositif entièrement légal, validé par la jurisprudence, à condition d’être réalisé sous contrôle notarial.
Pour une approche globale — fonctionnement, fiscalité, risques et accompagnement — retrouvez notre page vente à réméré.


