Risques d’une vente à réméré

Zoe Lemonnier
Analyste
Mis à jour le
16 September 2025

Peut-on sauver sa maison de la saisie sans tout perdre ? Est-il risqué de recourir à une vente à réméré pour sortir d’une situation financière délicate ? La question est légitime. Derrière ce mécanisme juridique, souvent mal compris, se cachent à la fois une opportunité de rebond et des risques réels qu’il faut savoir anticiper. Trop de propriétaires associent encore le réméré à une opération dangereuse, alors qu’il s’agit d’un outil ancien du Code civil (articles 1659 à 1673) permettant de préserver son patrimoine. Mais mal préparée, une vente à réméré peut se transformer en piège.
Dans cet article, nous analysons en profondeur les risques d’une vente à réméré, les protections juridiques prévues, les erreurs à éviter, et la manière dont un accompagnement expert comme celui de PraxiFinance permet de transformer ce qui pourrait sembler être une opération risquée en solution de relance maîtrisée.

Qu’est-ce qu’une vente à réméré ?

La vente à réméré est un contrat par lequel un propriétaire vend temporairement son bien à un investisseur, tout en conservant la faculté de le racheter ultérieurement à un prix fixé dès l’origine. En pratique, le vendeur reçoit immédiatement des liquidités (souvent 50 à 60 % de la valeur du bien expertisé) et dispose d’un délai légal compris entre 6 mois et 5 ans pour reprendre la pleine propriété, soit en rachetant lui-même, soit en revendant à un tiers.
Voir aussi : Qu’est-ce qu’une vente à réméré ?

Les principaux risques d’une vente à réméré

Le risque de perdre définitivement son bien

C’est la crainte la plus fréquente. Si le vendeur ne parvient pas à racheter son bien ou à le revendre dans le délai convenu, l’investisseur devient pleinement propriétaire. Ce risque existe bel et bien, mais il est strictement encadré par le Code civil et les actes notariés. En réalité, la perte définitive du bien ne survient que si le vendeur reste passif jusqu’au terme, sans trouver de solution de financement ni d’acquéreur.
Lire aussi : Risque de perdre définitivement son bien en réméré : vrai ou faux ?

Le risque de surcoût lié aux frais

Une vente à réméré comporte des frais notariés, des honoraires et une indemnité d’occupation prépayée. Ces coûts peuvent sembler élevés par rapport à un prêt classique. Pourtant, ils correspondent à la contrepartie du risque assumé par l’investisseur. Sans une analyse rigoureuse, certains vendeurs peuvent mal anticiper l’impact de ces frais sur le montant net qu’ils recevront.
Voir : Frais de notaire pour une vente à réméré

Le risque de tomber sur un investisseur non sérieux

Comme tout marché, le réméré attire des acteurs plus ou moins fiables. En l’absence d’accompagnement par des notaires et avocats spécialisés, le vendeur peut être exposé à des pratiques abusives : clauses déséquilibrées, absence de garantie claire sur le prix de rachat, ou conditions de sortie floues.
Lire aussi : Les arnaques possibles en vente à réméré : comment les éviter ?

Le risque de blocage en cas de saisie immobilière

Lorsqu’un propriétaire est déjà en procédure de saisie, le temps joue contre lui. Une vente à réméré peut stopper la saisie si elle est réalisée rapidement et avec un notaire compétent. Mais si la procédure est trop avancée, l’opération peut être bloquée par le juge ou contestée par les créanciers.
À lire : Vente à réméré et saisie immobilière : quels risques spécifiques ?

Exemple chiffré concret

Prenons le cas d’une maison estimée à 1 000 000 €.

  • Achat du bien par l’investisseur : 60 % soit 600 000 €
  • Honoraires (6 % TTC) : 36 000 €
  • Frais de notaire (2,5 % des 600 000 €) : 15 000 €
  • Indemnité d’occupation prépayée (10 % par an sur 600 000 € pendant 2 ans) : 120 000 €

Montant net perçu par le vendeur : 429 000 €

Pendant 24 mois, il n’a aucune indemnité à payer, puisqu’elle est prépayée à l’acte. Il peut à tout moment racheter son bien au prix convenu de 600 000 €, ou le revendre à un tiers à un prix supérieur, et conserver l’intégralité du complément.
Les indemnités prépayées et non consommées sont restituées au prorata temporis si le bien est racheté ou revendu avant la fin.

Tableau frais d'une vente à réméré

Nature des frais (réméré)
Montant (indexé sur le prix de vente)
Honoraires de transaction
6 % TTC
Frais de notaire
2,5 % (à parfaire)
Indemnité d’occupation annuelle
10 % (à parfaire)

Les erreurs à éviter

Ne pas anticiper la sortie est la principale erreur. Le réméré est une opération temporaire : il faut dès la signature avoir un plan de financement pour racheter, ou un projet de revente avec un mandat notarié. Autre erreur : confondre réméré et prêt hypothécaire. Le premier est une vente avec faculté de rachat, le second un prêt bancaire garanti par hypothèque.
Lire : Vente à réméré : conditions et risques

Pourquoi le réméré reste une solution sécurisée avec PraxiFinance

  • Opérations encadrées par des notaires spécialisés.
  • Accompagnement par des avocats praticiens de ce type de montage.
  • Investisseurs institutionnels et privés sélectionnés, disposés à financer jusqu’à 20 M€.
  • Déblocage des fonds en moins de 10 jours pour les dossiers complets.
  • Durée flexible de 6 à 36 mois.
  • Uniquement sur biens résidentiels ou commerciaux situés en grandes agglomérations, zones balnéaires ou stations de ski.

FAQ – Risques d’une vente à réméré

La vente à réméré est-elle légale en France ?
Oui, elle est encadrée par le Code civil (articles 1659 à 1673). Elle doit obligatoirement être réalisée devant notaire pour protéger les deux parties.

Peut-on perdre son bien définitivement ?
Oui, si aucune solution de rachat ou de revente n’est trouvée avant la fin du délai. Mais un accompagnement sérieux permet d’anticiper et de sécuriser la sortie.

Quels sont les frais d’une vente à réméré ?
Ils incluent les honoraires, frais de notaire et l’indemnité d’occupation prépayée. Ils varient selon la durée et la valeur du bien.

Le réméré est-il réservé aux personnes surendettées ?
Non. Il concerne aussi les entrepreneurs, héritiers ou investisseurs ayant besoin de liquidités rapides, même sans être fichés.

Une banque peut-elle bloquer un réméré ?
Oui, si une saisie est déjà très avancée. D’où l’importance d’agir tôt et d’être assisté par des professionnels.

Que se passe-t-il si je revends mon bien plus cher ?
Vous remboursez l’investisseur au prix convenu et conservez la totalité de la différence.

Risques et limites de la vente à réméré

La vente à réméré permet à un emprunteur ou débiteur en difficulté de vendre un bien immobilier, souvent une résidence principale ou un locatif, avec possibilité de rachat. L’acte notarié ou acte authentique devant notaire fixe le prix de vente, le prix d’achat ultérieur, les échéances et les conditions de la signature de l’acte. Si le vendeur ne parvient pas à obtenir un prêt, un crédit immobilier, un prêt immobilier ou un rachat de crédit pour financer son rachat, il risque la perte définitive de ses biens immobiliers. La publicité foncière et la garantie hypothécaire protègent les droits du prêteur et du créancier, mais l’endettement, les mensualités et le surendettement augmentent le risque de défaut. En cas de non-rachat, la revente, la vente immobilière aux enchères ou une mutation foncière deviennent inévitables. Avec l’appui d’un courtier, il est possible d’anticiper ces risques, d’envisager un apport personnel, une donation ou un achat immobilier sécurisé, tout en respectant le contrat de vente.

Analyste crédit hypothécaire