PGE à rembourser : comment faire face aux échéances en 2025

Boris Intini
Mis à jour le
13 October 2025

En 2025, plus de 600 000 entreprises françaises doivent encore rembourser leur Prêt Garanti par l’État (PGE), contracté pendant la crise du Covid. Pour beaucoup, ces remboursements deviennent intenables. Baisse du chiffre d’affaires, hausse des charges, inflation, délais clients rallongés : le contexte économique met à genoux des milliers de dirigeants. Ce guide a pour objectif de dresser un panorama complet des solutions disponibles pour faire face à cette dette devenue un véritable fardeau. Qu’il s’agisse de report, de refinancement, de restructuration, ou de vente à réméré, chaque levier mérite d’être étudié avant d’envisager la cessation de paiement.

Comprendre le PGE : un prêt exceptionnel devenu un poids structurel

Le PGE, instauré en 2020, devait être un soutien temporaire. Mais il s’est transformé en un endettement durable, souvent incompatible avec la capacité réelle de remboursement des entreprises. Après deux années de différé, les remboursements ont commencé, pour la plupart, en 2023 ou 2024. En 2025, beaucoup atteignent leur limite de trésorerie.

Face à cette situation, trois grands scénarios se dessinent :

– les entreprises qui parviennent à honorer leurs échéances sans difficulté ;

– celles qui n’y arrivent plus mais disposent encore d’actifs ;

– et celles qui sont déjà en défaut de paiement, menacées de redressement judiciaire.

C’est sur ces deux derniers profils que ce guide se concentre.

Reporter, rééchelonner ou refinancer : les solutions bancaires encore disponibles

Les dirigeants peuvent encore solliciter un report ou un rééchelonnement du PGE. Mais les conditions sont strictes, et les banques beaucoup plus fermées qu’en 2020. Pour savoir précisément ce qui reste possible, consultez report ou rééchelonnement du PGE : quelles options en 2025 ?. En parallèle, certains dispositifs d’aide publique existent encore, notamment pour les secteurs les plus touchés (hôtellerie, restauration, transport). Vous trouverez la liste complète ici : aide au remboursement du PGE : dispositifs et conseils. Cependant, lorsque les banques refusent tout aménagement, il faut envisager des solutions patrimoniales.

Le refus de refinancement : un blocage fréquent en 2025

Les banques refusent désormais la majorité des demandes de refinancement de PGE. Elles considèrent que ces crédits ont déjà été garantis une fois par l’État et que les risques de non-remboursement sont trop élevés. Ce refus laisse de nombreux dirigeants sans issue, alors même qu’ils possèdent un patrimoine immobilier conséquent. Dans ce cas, la monétisation patrimoniale devient une alternative efficace. Elle permet d’obtenir rapidement de la trésorerie pour solder le PGE, tout en préservant la propriété du bien. Découvrez comment agir dans que faire en cas de refus bancaire pour refinancer un PGE ?.

Le surendettement d’entreprise : prévenir avant la rupture

Le cumul du PGE, des dettes fournisseurs et des charges sociales conduit souvent à un surendettement d’entreprise. Dans ce cas, il faut réagir avant la cessation de paiement. Les procédures amiables (mandat ad hoc, conciliation) peuvent donner de l’air, mais elles ne règlent pas le problème de liquidité. C’est ici que la vente à réméré ou la vente avec complément de prix deviennent des leviers stratégiques.

Elles permettent de transformer temporairement un bien immobilier en liquidités, afin de :

rembourser le PGE,

régulariser les dettes sociales ou fiscales,

– et relancer l’activité sans passer par la liquidation.

Ce sujet est détaillé dans PGE et surendettement d’entreprise : que faire ?.

Quand le PGE conduit au redressement judiciaire

Le non-remboursement du PGE est aujourd’hui l’un des principaux motifs de redressement judiciaire des TPE et PME. Dès lors qu’une échéance est impayée, la banque peut signaler le dossier à la Banque de France et à la BPI, entraînant un gel du crédit et un fichage. Mais même dans ce cadre, tout n’est pas perdu. Le redressement judiciaire vise à maintenir l’activité tout en rééchelonnant les dettes.Il peut être combiné à des solutions de financement patrimonial pour redresser la trésorerie. Découvrez le processus complet dans PGE et redressement judiciaire : quelles conséquences ?.

Dirigeants caution du PGE : comment protéger son patrimoine personnel

La plupart des PGE sont assortis d’une caution personnelle. Cela signifie qu’en cas de défaillance, la banque peut se retourner contre le dirigeant et saisir ses biens personnels.

Pour éviter cette situation dramatique, il existe des solutions :

– isoler les biens via un montage patrimonial adapté,

– recourir à un crédit hypothécaire pour solder la dette,

– ou utiliser la vente à réméré pour protéger la résidence principale tout en remboursant le PGE.

Tout est détaillé dans caution personnelle et PGE : comment protéger son patrimoine ?.

La vente à réméré : une solution pragmatique et rapide

La vente à réméré permet de vendre temporairement un bien immobilier tout en conservant la possibilité de le racheter dans un délai défini (généralement 12 à 36 mois). Cette opération, réalisée devant notaire, libère immédiatement des liquidités pouvant aller jusqu’à 50 % de la valeur du bien.

Elle offre trois avantages majeurs :

– solder immédiatement le PGE et les dettes associées,

– protéger les biens professionnels et personnels,

– et permettre à l’entreprise de redémarrer sans pression bancaire.

C’est la solution la plus rapide et la plus sûre lorsqu’un PGE devient insoutenable. Découvrez son fonctionnement en détail dans vente à réméré : une solution pour rembourser un PGE.

Que faire après l’échéance finale du PGE ?

De nombreuses entreprises atteignent la fin de leur PGE sans avoir pu le solder. Les banques refusent les extensions, et les dirigeants se retrouvent seuls face au mur.

Dans cette situation, trois voies restent possibles :

  1. Renégocier un moratoire ou un plan d’apurement exceptionnel,
  2. Activer une solution patrimoniale (vente à réméré, complément de prix, hypothèque),
  3. Recourir à la procédure de sauvegarde pour éviter le redressement.

Toutes ces options sont développées dans prêt garanti par l’État : que faire après l’échéance ?.

Synthèse : transformer la dette en opportunité

Le PGE a été un bouclier, mais devient pour beaucoup un boulet. Le secret, en 2025, n’est plus de repousser les échéances, mais de reprendre le contrôle. Les dirigeants doivent envisager la monétisation de leurs actifs comme une stratégie intelligente, non comme un aveu d’échec. Avec la vente à réméré, la vente avec complément de prix ou le crédit hypothécaire, il est possible de rembourser le PGE, protéger ses biens, et relancer son activité sans passer par la casse judiciaire. La solution la plus efficace pour les chefs d’entreprise en difficulté reste la vente à réméré.

FAQ — PGE à rembourser en 2025

Peut-on encore reporter le remboursement d’un PGE en 2025 ?

Oui, mais les conditions sont très strictes. Les reports sont accordés au cas par cas selon la solidité financière de l’entreprise. Consultez report ou rééchelonnement du PGE : quelles options en 2025 ?.

Que faire si ma banque refuse de refinancer mon PGE ?

C’est fréquent. Dans ce cas, des solutions comme la vente à réméré permettent de dégager de la trésorerie sans passer par le crédit. Voir refus bancaire pour refinancer un PGE.

Puis-je inclure le PGE dans une procédure de redressement judiciaire ?

Oui, mais cela entraîne des conséquences lourdes sur votre notation bancaire et votre image. Découvrez comment agir dans PGE et redressement judiciaire : quelles conséquences ?.

Comment éviter que ma caution personnelle soit engagée ?

En restructurant ou en remboursant le PGE avant défaillance, grâce à une solution patrimoniale comme la vente à réméré. Voir caution personnelle et PGE.

Existe-t-il encore des aides publiques pour le remboursement ?

Oui, certaines aides existent encore en 2025 pour les TPE et PME fragilisées. Consultez aide au remboursement du PGE : dispositifs et conseils.

Que faire si mon PGE arrive à échéance et que je ne peux pas payer ?

Agissez avant le défaut : explorez les options patrimoniales détaillées dans prêt garanti par l’État : que faire après l’échéance ?.

Boris Intini est le Directeur Général de PraxiFinance. Régulièrement invité dans les médias pour partager son expertise sur la monétisation immobilière, il contribue à l’enrichissement du site par la rédaction d’articles dédiés aux eneux des propriétaires en recherches actives de liquidités.