Depuis 2024, la majorité des demandes de refinancement de Prêts Garantis par l’État (PGE) sont refusées. Les banques, autrefois souples, se montrent désormais inflexibles. Un chef d’entreprise qui sollicite un rééchelonnement ou un nouveau crédit pour rembourser son PGE se heurte à un mur de refus. Leur logique est simple : le risque est jugé trop élevé, les marges trop faibles, et la garantie de l’État n’est plus active. Ce constat, brutal, laisse des milliers de dirigeants dans une impasse. Alors, que faire quand la trésorerie s’épuise, que les relances s’accumulent et que la banque ferme la porte ? Des solutions existent, mais elles ne se trouvent plus dans les circuits bancaires classiques.
Pourquoi les banques refusent-elles de refinancer les PGE ?
Le PGE a été conçu comme une aide exceptionnelle et temporaire. L’État garantissait jusqu’à 90 % du risque de non-remboursement, ce qui permettait aux banques d’accorder des crédits sans frilosité. Mais depuis la fin du dispositif, la garantie publique ne s’applique plus aux refinancements. Concrètement, si la banque accorde un nouveau prêt à une entreprise déjà endettée, elle prend 100 % du risque. C’est la raison principale des refus : le risque de défaut est trop important, surtout lorsque le PGE initial n’est pas soldé.
Ajoutons à cela :
- la hausse des taux d’intérêt,
- le durcissement des critères Bâle III et IV,
- la baisse des marges de liquidité,
- et la hausse des incidents de paiement.
Autrement dit, refuser devient pour la banque une décision rationnelle. Pour comprendre les options restantes, relisez report ou rééchelonnement du PGE : quelles options en 2025 ? qui détaille les dernières marges bancaires possibles.
Refus bancaire : les conséquences immédiates
Le refus de refinancement n’est pas anodin. Il signifie que l’entreprise ne pourra plus accéder à de nouveaux financements à court terme. Ce refus est également enregistré dans les bases internes des établissements et, dans certains cas, signalé à la Banque de France.
Cela peut entraîner :
- une notation défavorable,
- la réduction des lignes de découvert,
- la suspension des partenariats avec les fournisseurs,
- voire l’engagement de la caution personnelle du dirigeant.
Pour éviter l’engrenage, il faut agir immédiatement après le premier refus, avant que la banque ne déclare la déchéance du terme. Ce moment précis est stratégique : il permet encore de mettre en place une solution patrimoniale avant la procédure judiciaire.
Les recours possibles après un refus
1. La médiation du crédit
Le premier réflexe est de solliciter la médiation du crédit via la Banque de France. Ce dispositif peut suspendre temporairement les échéances et rouvrir un dialogue entre la banque et l’entreprise. Mais attention : la médiation ne crée pas de financement, elle ne fait que gagner du temps.
2. Le plan de restructuration amiable
Si le médiateur échoue, un mandat ad hoc peut être ouvert par le tribunal de commerce. Ce dispositif permet de négocier un plan d’apurement ou un étalement. Cependant, sans apport de trésorerie, la restructuration reste fragile. C’est pourquoi les experts PraxiFinance orientent souvent les dirigeants vers une solution patrimoniale immédiate, comme le réméré ou la vente avec complément de prix. Ces mécanismes sont présentés en détail dans PGE et surendettement d’entreprise : que faire ?.
Le levier patrimonial : transformer la valeur de son bien en trésorerie
Lorsqu’une entreprise n’a plus accès au crédit bancaire, la seule alternative crédible consiste à mobiliser le patrimoine immobilier du dirigeant ou de la société. La vente à réméré est aujourd’hui la solution la plus rapide et la plus sûre. Le principe est simple : le bien est vendu temporairement à un investisseur, le vendeur perçoit immédiatement jusqu’à 50 % de la valeur du bien, et conserve la possibilité de le racheter plus tard, une fois l’entreprise stabilisée. Le notaire règle directement le PGE, les dettes sociales et fiscales, puis reverse le solde au dirigeant. Aucune banque, aucun justificatif, aucun refus. C’est un outil de gestion de crise, sécurisé par le code civil, qui permet de solder le PGE, protéger la résidence principale et éviter le redressement judiciaire. Un exemple concret est présenté dans vente à réméré : une solution pour rembourser un PGE.
Le complément de prix : alternative souple pour les dirigeants pressés
Lorsqu’un bien immobilier professionnel ou personnel ne peut être cédé en réméré, la vente avec complément de prix devient une alternative pertinente. Elle permet au dirigeant de percevoir immédiatement une avance de trésorerie représentant 40 à 50 % de la valeur du bien, puis de récupérer le solde lors de la revente finale. Cette opération, rapide (3 à 4 semaines en moyenne), permet de rembourser le PGE et de relancer l’activité sans passer par la banque. C’est une approche pragmatique, souvent utilisée lorsque la caution personnelle est menacée ou que la société entre en procédure de sauvegarde. Les différences entre ces solutions sont expliquées dans PGE et redressement judiciaire : quelles conséquences ?.
Caution personnelle : un risque souvent sous-estimé
Un refus de refinancement peut entraîner l’activation de la caution personnelle du dirigeant. Cela signifie que la banque peut exiger le remboursement du PGE sur le patrimoine privé. Cette situation touche des milliers de chefs d’entreprise qui découvrent, souvent trop tard, que leur maison est exposée. Pour éviter cela, il faut rembourser le PGE avant que la banque n’appelle la caution. La vente à réméré permet précisément cela : le notaire règle la banque et met fin à la caution. Cette solution est détaillée dans caution personnelle et PGE : comment protéger son patrimoine ?.
Exemple concret : un restaurateur qui évite la faillite grâce à la monétisation
Marc, restaurateur à Toulouse, avait contracté un PGE de 180 000 € en 2020. En 2024, son chiffre d’affaires a chuté de 30 %. La banque a refusé tout refinancement, invoquant un endettement trop élevé. Grâce à la vente à réméré de son appartement, Marc a obtenu 150 000 € en 15 jours. Il a soldé le PGE, relancé son activité, et racheté son bien un an plus tard. Aujourd’hui, son restaurant fonctionne de nouveau, sans dette bancaire ni pression quotidienne.
La bonne stratégie : anticiper avant la rupture
Le dirigeant doit réagir dès le premier refus bancaire, avant le commandement de payer. Plus il agit tôt, plus les solutions sont nombreuses. Le réméré, la vente avec complément de prix ou le crédit hypothécaire sont efficaces uniquement tant que le bien n’est pas saisi. Une fois le dossier transmis au tribunal, la marge de manœuvre se réduit considérablement. C’est pourquoi il est essentiel d’agir dès les premiers signaux d’alerte, comme expliqué dans PGE et surendettement d’entreprise : que faire ?.
Conclusion : du refus au rebond
Un refus bancaire n’est pas une fin, mais un signal. C’est le moment de reprendre le contrôle et de chercher des solutions en dehors du cadre bancaire traditionnel. Grâce à la vente à réméré, les dirigeants peuvent solder leur PGE, protéger leur patrimoine et redonner de l’air à leur entreprise. En 2025, la clé n’est plus de demander encore un prêt, mais de transformer la valeur de son patrimoine en liquidité. PraxiFinance accompagne chaque année des dizaines de dirigeants dans cette démarche, avec des opérations rapides, légales et sécurisées. Découvrez comment la vente à réméré peut vous permettre de rebondir après un refus bancaire.
FAQ — Refus de refinancement du PGE
Pourquoi ma banque refuse-t-elle de refinancer mon PGE ?
Parce que la garantie de l’État ne s’applique plus aux nouveaux prêts. La banque prend donc 100 % du risque.
Puis-je changer de banque pour refinancer ?
Peu probable. Toutes appliquent les mêmes règles de risque. Le refus d’une banque en entraîne souvent d’autres.
Que faire immédiatement après un refus ?
Agissez avant le défaut de paiement : contactez un expert pour mettre en place une solution patrimoniale.
Le réméré est-il risqué ?
Non. C’est une vente notariée encadrée par le Code civil. Le vendeur garde la possibilité de racheter son bien à un prix fixé dès le départ.
Combien de temps faut-il pour obtenir des liquidités via un réméré ?
Entre 15 et 25 jours selon la complexité du dossier.
Le refus de refinancement entraîne-t-il un fichage Banque de France ?
Pas toujours, mais c’est fréquent après deux incidents de paiement. Agir vite permet de l’éviter.