Prêt garanti par l’État : que faire après l’échéance ?

Boris Intini
Directeur général de PraxiFinance
Mis à jour le
13 October 2025

En 2025, des dizaines de milliers d’entreprises françaises arrivent au terme de leur Prêt Garanti par l’État (PGE). Pour certaines, le prêt a été intégralement remboursé. Pour d’autres, la situation est beaucoup plus tendue : échéances impayées, refus de prolongation, trésorerie épuisée. La fin du PGE marque un tournant. Ce prêt, qui devait être un tremplin, devient souvent une contrainte. Les banques refusent désormais tout nouveau report, et l’État, qui garantissait le dispositif, n’intervient plus. Pourtant, il existe encore des solutions efficaces pour éviter le défaut de paiement, le redressement judiciaire ou la mise en cause de la caution personnelle. Ce guide détaille les leviers possibles après l’échéance d’un PGE et démontre pourquoi la vente à réméré reste aujourd’hui la stratégie la plus efficace pour solder la dette et relancer son entreprise.

Pourquoi les banques refusent toute prolongation après échéance

En théorie, un PGE peut être étalé jusqu’à 10 ans. En pratique, très peu d’établissements acceptent cette durée. En 2025, la majorité des banques limitent les remboursements à 6 ou 7 ans. Une fois la période d’échéance atteinte, elles réclament le solde immédiat. Les entreprises fragilisées par la hausse des coûts et la baisse d’activité se retrouvent alors sans solution de refinancement. Même une demande de médiation du crédit n’aboutit pas toujours, faute d’accord entre les parties. Le mécanisme de report ou rééchelonnement du PGE (voir ici) reste utile pour certains cas, mais il est désormais rare et encadré. Les dirigeants doivent donc chercher des alternatives en dehors du circuit bancaire traditionnel.

Les risques du non-remboursement après échéance

Une fois le PGE arrivé à échéance, le risque juridique devient personnel. La banque peut déclarer la déchéance du terme, réclamer la totalité du capital restant dû et engager des procédures de recouvrement. Si le dirigeant s’était porté caution personnelle, son patrimoine peut être saisi, comme expliqué dans caution personnelle et PGE : comment protéger son patrimoine ?. En cas de défaut, la banque peut aussi inscrire le dirigeant au fichier Banque de France, bloquant tout nouvel accès au crédit. Dans les cas extrêmes, le non-remboursement déclenche une procédure de redressement judiciaire, voire de liquidation, analysée en détail dans PGE et redressement judiciaire : quelles conséquences ?. Il est donc crucial d’agir avant la mise en demeure ou la notification d’huissier.

Les solutions patrimoniales pour agir après échéance

Lorsqu’aucun refinancement bancaire n’est possible, la monétisation patrimoniale devient la seule voie viable. Elle consiste à mobiliser la valeur de son patrimoine immobilier pour rembourser le PGE. La vente à réméré permet d’obtenir jusqu’à 50 % de la valeur du bien en liquidités immédiates, sans passer par un crédit. Le notaire règle directement la banque et stoppe toute procédure. L’entreprise peut ainsi solder le PGE et repartir sur des bases saines. Pour les dirigeants disposant d’un bien à forte valeur, la vente avec complément de prix constitue également une option stratégique. Elle offre une avance de trésorerie rapide tout en préservant la valeur future du bien. Ces deux mécanismes sont abordés dans vente à réméré : une solution pour rembourser un PGE, qui détaille leur mise en œuvre concrète.

Les aides et recours encore disponibles en 2025

Même après l’échéance du PGE, certaines aides restent mobilisables. Le Comité départemental d’examen des difficultés de financement des entreprises (CODEFI) peut intervenir pour étudier un plan d’étalement exceptionnel, mais les délais de réponse sont longs. La médiation du crédit reste utile pour geler temporairement les créances, mais sans garantie de succès. Les dispositifs d’aide au remboursement du PGE (voir ici) concernent surtout les entreprises jugées viables par les banques. En revanche, pour les sociétés déjà en défaut ou en retard de plusieurs échéances, seule la mobilisation du patrimoine offre une issue concrète. C’est ici que la vente à réméré se distingue : elle ne dépend d’aucun critère administratif, d’aucun bilan positif ni d’aucune validation bancaire.

Exemple : un dirigeant qui évite la liquidation après échéance du PGE

Jean-Luc, dirigeant d’une PME du bâtiment à Lyon, devait encore 280 000 € de PGE après huit ans de remboursement. La banque a refusé tout prolongement, estimant son endettement excessif. Confronté à une menace de saisie et à la mise en jeu de sa caution, il a réalisé une vente à réméré sur un bien évalué à 600 000 €. L’opération a permis de rembourser intégralement le PGE et de dégager 20 000 € de trésorerie pour relancer son activité. Aujourd’hui, son entreprise a retrouvé l’équilibre, et il prépare le rachat de son bien. Cet exemple montre qu’un PGE arrivé à terme ne signifie pas faillite : avec la bonne stratégie, il est possible de rebondir rapidement et proprement.

Comment préparer une opération de réméré après échéance

La clé du succès réside dans la rapidité. Dès la fin du PGE, il faut évaluer la valeur du bien, vérifier les dettes en cours et rassembler les documents nécessaires (titre de propriété, relevé bancaire, échéancier du PGE). PraxiFinance accompagne les dirigeants dans toutes ces démarches. L’étude est gratuite et sans engagement. Une fois le dossier validé, un investisseur est sélectionné, le notaire prépare l’acte, et les fonds sont débloqués en moyenne sous 25 jours. C’est une procédure simple, encadrée et totalement confidentielle. Elle permet d’éviter la spirale du contentieux et de préserver le patrimoine personnel et professionnel. Ce processus est similaire à celui décrit dans PGE et surendettement d’entreprise : que faire ?.

Conclusion : un PGE arrivé à échéance n’est pas une impasse

L’échéance d’un PGE ne marque pas la fin d’une entreprise, mais un moment de vérité. Ceux qui anticipent peuvent s’en sortir sans casse, ceux qui attendent subissent les conséquences. La vente à réméré offre une sortie stratégique, rapide et légale. Elle permet de solder le PGE, d’éviter la saisie, de protéger la caution et de redonner un avenir à l’entreprise. C’est la solution pragmatique des dirigeants lucides, qui refusent la faillite par passivité. 👉 Découvrez la vente à réméré, la stratégie patrimoniale qui transforme la dette en opportunité de rebond.

FAQ — PGE après échéance

Peut-on prolonger un PGE au-delà de l’échéance ?

Non, sauf cas exceptionnel validé par la banque et la BPI. Ces cas sont rares en 2025.

Que se passe-t-il après un refus de refinancement ?

La banque peut réclamer le capital restant dû. Il faut alors agir vite via une solution patrimoniale, comme la vente à réméré.

Est-il possible d’obtenir une aide publique après échéance ?

Oui, mais les dispositifs sont limités et souvent trop lents. La monétisation patrimoniale est plus réactive.

Puis-je vendre un bien en réméré après l’échéance du PGE ?

Oui, tant qu’aucune saisie n’a été engagée. Le notaire règle directement la dette à la banque.

Combien de temps faut-il pour boucler une opération ?

Entre 15 et 25 jours selon la complexité du dossier et la localisation du bien.

La vente à réméré est-elle compatible avec une procédure judiciaire ?

Oui, tant que le bien n’a pas été saisi ni attribué par décision de justice.

Boris Intini est le Directeur Général de PraxiFinance. Régulièrement invité dans les médias pour partager son expertise sur la monétisation immobilière, il contribue à l’enrichissement du site par la rédaction d’articles dédiés aux enjeux des propriétaires en recherches actives de liquidités.