Le Prêt Garanti par l’État (PGE) a sauvé des centaines de milliers d’entreprises pendant la crise sanitaire. Mais en 2025, il en plonge tout autant dans la difficulté. Ce qui devait être un outil de relance est devenu une dette structurelle impossible à absorber. Les dirigeants qui remboursaient 5 000 € par mois en 2022 se retrouvent avec des charges doublées, une activité en recul et des échéances qui étranglent la trésorerie. Ce guide s’adresse à ceux qui vivent cette situation : comment éviter la faillite, réorganiser la dette, et préserver à la fois l’entreprise et le patrimoine personnel ?
Comprendre le surendettement d’entreprise lié au PGE
Le surendettement d’entreprise se définit comme l’incapacité structurelle à faire face à ses dettes à échéance. Dans le cas du PGE, cela signifie que les remboursements absorbent une part trop importante de la trésorerie, au détriment du fonctionnement quotidien.
Les signaux d’alerte sont clairs :
- retards fournisseurs,
- découvert bancaire permanent,
- reports de charges sociales,
- intervention de la Banque de France,
- ou saisie imminente par la banque.
Ce stade ne se rattrape pas par une simple renégociation. Il faut repenser le financement et souvent, mobiliser un actif patrimonial.Pour les dirigeants concernés, la lecture de report ou rééchelonnement du PGE : quelles options en 2025 ? est une première étape pour comprendre les marges de manœuvre bancaires.
Quand la trésorerie ne suffit plus : les premiers réflexes à adopter
Dès que le remboursement du PGE devient insoutenable, il faut anticiper.
Faire un diagnostic complet de la dette.
Lister l’ensemble des engagements : PGE, dettes fournisseurs, URSSAF, loyers, crédits personnels affectés à l’activité.
Contacter le médiateur du crédit.
Cette démarche gratuite peut suspendre temporairement les échéances et favoriser un dialogue.
Préparer un plan de trésorerie prévisionnel.
Ce document servira à démontrer votre bonne foi et à négocier un aménagement.
Mais dans la majorité des cas, ces démarches ne suffisent pas. Les banques refusent désormais de prolonger ou refinancer un PGE. C’est là que la solution patrimoniale devient essentielle. Pour en comprendre les mécanismes, consultez que faire en cas de refus bancaire pour refinancer un PGE ?.
Redressement judiciaire ou restructuration ?
Lorsqu’une entreprise est surendettée, deux voies s’offrent à elle : la restructuration amiable ou le redressement judiciaire. La restructuration amiable, via un mandat ad hoc ou une conciliation, permet de négocier avec les créanciers avant la cessation de paiement. Mais si la situation est déjà compromise, le redressement judiciaire s’impose. Il suspend les dettes et autorise un plan de continuation sur plusieurs années. Problème : dans 7 cas sur 10, les entreprises placées en redressement finissent liquidées faute de trésorerie immédiate. Le recours à une solution patrimoniale (vente à réméré, vente avec complément de prix, crédit hypothécaire) permet souvent d’éviter le tribunal. Ces leviers permettent de rembourser le PGE, de régulariser les dettes urgentes et de préserver l’activité. Une présentation détaillée figure dans PGE et redressement judiciaire : quelles conséquences ?.
La monétisation du patrimoine : un levier décisif
Les dirigeants qui disposent d’un bien immobilier — résidence principale, immeuble professionnel, ou logement locatif — peuvent le transformer temporairement en liquidités sans le vendre définitivement.
Deux solutions majeures existent :
1. La vente à réméré
Le dirigeant vend son bien à un investisseur, perçoit immédiatement jusqu’à 50 % de la valeur du bien, et conserve la possibilité de le racheter dans les 12 à 36 mois. Le notaire règle directement les dettes : PGE, URSSAF, fournisseurs, etc. L’entreprise retrouve ainsi une trésorerie stable, le dirigeant conserve son logement et gagne du temps pour redresser son activité. Cette stratégie est expliquée dans vente à réméré : une solution pour rembourser un PGE.
2. La vente avec complément de prix
Alternative au réméré, elle consiste à vendre un bien à un investisseur tout en percevant une avance de trésorerie immédiate, correspondant à la moitié de la valeur du bien. Le solde est récupéré lors de la revente finale. C’est une solution rapide, sans condition bancaire, souvent utilisée pour rembourser le PGE et financer la relance.
Exemple concret : une PME industrielle qui rebondit grâce au réméré
En 2024, une PME de mécanique basée à Lyon doit encore 420 000 € de PGE.Le dirigeant, propriétaire de sa maison estimée à 850 000 €, ne trouve aucune banque pour refinancer. PraxiFinance lui propose une vente à réméré. En quinze jours, il obtient 400 000 € de liquidités : le PGE est remboursé, les dettes fournisseurs réglées, et un nouveau stock relancé. Un an plus tard, l’entreprise retrouve sa rentabilité et le dirigeant rachète son bien à la valeur initiale. Cet exemple illustre la logique de la monétisation patrimoniale : transformer un actif en capital de relance, sans perdre sa propriété.
Protéger le dirigeant caution personnelle
La plupart des PGE sont garantis par une caution personnelle. Autrement dit, le patrimoine du chef d’entreprise est exposé. En cas de défaut de paiement, la banque peut engager la saisie de la résidence principale. Il est donc urgent d’agir avant que la caution ne soit appelée. Le réméré permet justement de rembourser le PGE avant déclenchement de la procédure et d’éviter toute poursuite personnelle. Pour comprendre comment sécuriser vos biens, consultez caution personnelle et PGE : comment protéger son patrimoine ?.
L’importance de la réactivité
Le plus grand danger face au surendettement, c’est l’attentisme. Chaque mois de retard augmente le risque de fichage Banque de France, de commandement de payer ou de saisie immobilière.
Agir rapidement permet de conserver la main :
- avant la déchéance du terme du PGE,
- avant la saisie d’un bien,
- avant l’ouverture d’une procédure collective.
C’est dans cet intervalle que la vente à réméré ou la vente avec complément de prix sont les plus efficaces. Elles peuvent être mises en place en moins de trois semaines, sans condition bancaire ni justificatif de revenus.
Les alternatives à la liquidation judiciaire
Même lorsqu’un redressement est inévitable, il existe des stratégies pour sauver le patrimoine et préserver la valeur :
- transformation du PGE en prêt in fine couvert par un actif,
- refinancement hypothécaire partiel,
- cession temporaire d’un bien avec rachat différé.
Ces options sont décrites dans prêt garanti par l’État : que faire après l’échéance ?. Elles permettent d’éviter que la dette PGE ne détruise à la fois l’entreprise et la famille du dirigeant.
Conclusion : reprendre le contrôle avant qu’il ne soit trop tard
Le surendettement d’entreprise n’est pas une fatalité.Mais il exige de la lucidité : les reports et refinancements ne suffisent plus.Seule une approche patrimoniale, rapide et maîtrisée, permet de régler le PGE, soulager la trésorerie et sauver le capital de l’entreprise. En 2025, la vente à réméré n’est plus une solution marginale : c’est un outil de gestion de cri, déjà utilisé par des milliers de dirigeants. Agir tôt, c’est sauver son entreprise et protéger son patrimoine. Découvrez la vente à réméré, la solution concrète pour sortir du surendettement.
FAQ — PGE et surendettement d’entreprise
Mon PGE représente plus de 50 % de mes dettes : suis-je en surendettement ?
Oui. Au-delà de 35 % d’endettement de trésorerie, une entreprise est considérée comme fragilisée. Il faut réagir immédiatement.
Puis-je demander un nouvel étalement de mon PGE ?
Seulement si la banque l’accepte. La plupart refusent. Consultez report ou rééchelonnement du PGE.
Que faire si la banque refuse de refinancer ?
Il existe des solutions patrimoniales : réméré, complément de prix ou crédit hypothécaire. Voir refus bancaire pour refinancer un PGE.
Le redressement judiciaire efface-t-il le PGE ?
Non. Il suspend les dettes mais ne les annule pas. Voir PGE et redressement judiciaire.
Comment éviter que ma caution soit saisie ?
En remboursant le PGE avant déclenchement de la procédure. Voir caution personnelle et PGE.
Peut-on utiliser un bien personnel pour sauver son entreprise ?
Oui, c’est le principe du réméré ou de la vente avec complément de prix. Voir vente à réméré pour rembourser un PGE.