Le dossier de surendettement est souvent vécu comme un ultime recours face à une situation financière devenue ingérable. Mais il arrive que la première procédure n’apporte pas les résultats espérés : plan refusé, irrecevabilité, ou aggravation des dettes. Dans ces cas, beaucoup se demandent s’il est possible de refaire un dossier de surendettement et dans quelles conditions la Banque de France accepte une nouvelle demande. En 2025, le nombre de redépôts est en hausse. L’inflation, la hausse du coût du crédit et la rigidité bancaire fragilisent de nombreux ménages. Pourtant, refaire un dossier n’est ni automatique ni anodin. La Banque de France exige des éléments nouveaux, prouvant que la situation a évolué depuis le précédent dossier.
Quand peut-on redéposer un dossier ?
Un particulier peut redéposer un dossier de surendettement dès lors qu’il existe un changement significatif de situation. Cela peut être une baisse de revenus, une perte d’emploi, une séparation, un nouvel endettement imprévu ou encore la fin d’un plan devenu impossible à respecter. La Banque de France n’autorise pas les dépôts répétés sans motif sérieux. Si le premier dossier a été jugé irrecevable, il faut démontrer que les causes de ce refus ont été corrigées. Ces conditions sont détaillées dans la page dossier de surendettement recevable ou irrecevable : que faire ?. Le nouveau dossier suit la même procédure que le précédent : dépôt, examen de recevabilité, puis, selon le cas, élaboration d’un plan de redressement ou effacement partiel des dettes. Le fonctionnement complet du dépôt initial est présenté dans dépôt d’un dossier de surendettement : mode d’emploi.
Les motifs acceptés pour un nouveau dépôt
La Banque de France évalue chaque nouveau dossier selon des critères précis. Parmi les motifs fréquemment acceptés :
- la perte ou la réduction durable de revenus,
- le divorce, la séparation ou un changement familial majeur,
- la perte d’un emploi ou un passage à la retraite,
- un endettement supplémentaire non prévu (dettes fiscales, URSSAF, charges de copropriété, etc.),
- l’échec d’un plan de redressement précédent.
Dans certains cas, le dépôt d’un nouveau dossier est encouragé par la commission elle-même, notamment lorsque le plan n’a pas pu être respecté pour des raisons indépendantes de la volonté du débiteur. Les conditions de modification ou de révision d’un plan sont présentées dans plan de redressement et mesures imposées par la commission.
Que se passe-t-il après un premier échec ?
Lorsque le premier dossier s’est soldé par un refus de plan, la situation du débiteur peut rapidement se dégrader. Les poursuites reprennent, les créanciers réclament les sommes dues, et les intérêts s’accumulent. Le fichage au FICP reste actif, comme expliqué dans dossier de surendettement et fichage FICP : durée et levée. Dans ce cas, le redépôt d’un dossier peut être envisagé, mais il ne bloque pas immédiatement les procédures. Il est donc essentiel d’anticiper et de chercher une solution patrimoniale en parallèle, surtout pour les propriétaires menacés d’une saisie. La vente à réméré, décrite dans dossier de surendettement et saisie immobilière : comment éviter le pire, permet d’agir avant la reprise des poursuites.
Les conditions de recevabilité du nouveau dossier
Le redépôt d’un dossier n’est pas automatique. La commission de surendettement vérifie :
- la bonne foi du demandeur ;
- la réalité du changement de situation depuis la première procédure ;
- l’absence de tentative d’abus ou de dissimulation.
Si ces conditions sont réunies, le dossier est accepté et traité comme un nouveau cas. Sinon, il est déclaré irrecevable, et le débiteur doit attendre avant de le redéposer. Les conséquences d’une irrecevabilité sont précisées dans dossier de surendettement recevable ou irrecevable : que faire ?.
Les délais à respecter avant un nouveau dépôt
La loi ne fixe pas de délai minimum obligatoire entre deux dépôts, mais en pratique, la Banque de France rejette les dossiers redéposés trop rapidement. Il est conseillé d’attendre six à douze mois après la clôture du précédent dossier, sauf changement majeur. Ce délai permet de reconstituer un budget, de démontrer sa bonne foi et de présenter une situation financière actualisée. Il faut également justifier que l’ancien plan a été respecté partiellement ou que sa caducité résulte d’un événement imprévisible.
Les effets d’un second dossier sur la situation bancaire
Le dépôt d’un nouveau dossier prolonge le fichage FICP. Tant que le dossier est en cours d’examen ou de traitement, le débiteur ne peut pas accéder à de nouveaux crédits ni bénéficier d’une carte bancaire classique. Les conséquences bancaires sont identiques à celles du premier dépôt : moyens de paiement restreints, suppression des découverts, suspension temporaire des poursuites. Ces effets sont expliqués en détail dans conséquences d’un dossier de surendettement sur le crédit et la banque. Si le nouveau dossier est accepté, la commission peut proposer un plan de redressement allégé ou un effacement partiel, comme détaillé dans durée et effacement des dettes après surendettement.
Que faire si la Banque de France refuse le nouveau dossier ?
Si le second dossier est jugé irrecevable, les recours restent limités. Le débiteur peut saisir le juge du contentieux de la protection pour contester la décision, mais la procédure est longue et incertaine. Dans ce contexte, une vente à réméré devient la solution la plus efficace pour sortir de la spirale du surendettement. Elle permet de vendre temporairement son bien à un investisseur, d’effacer les dettes, et de racheter le logement une fois la situation financière rétablie. Cette alternative, expliquée dans refus de plan de surendettement : quelles solutions alternatives, est particulièrement adaptée aux propriétaires en difficulté qui souhaitent éviter la saisie ou la liquidation de leur patrimoine.
En résumé
Refaire un dossier de surendettement est possible, mais il doit être justifié par un changement réel de situation. Le redépôt n’est pas une formalité administrative : c’est une nouvelle chance donnée à un ménage de rétablir son équilibre financier. Pour les locataires, cette procédure peut offrir un second souffle. Pour les propriétaires, elle présente souvent les mêmes limites que la première fois : fichage, lenteur, perte de contrôle. Dans ces cas, la vente à réméré s’impose comme une voie de sortie pragmatique et sécurisée. Elle permet d’obtenir des liquidités immédiates, d’éviter la saisie et de solder les dettes sans attendre la décision de la Banque de France. Pour comprendre ce dispositif en détail, consultez la page vente à réméré.
FAQ
Peut-on redéposer un dossier après un refus ?
Oui, si la situation financière a évolué ou si de nouveaux éléments justifient une réévaluation.
Faut-il attendre un délai avant de redéposer ?
Il n’existe pas de délai légal, mais il est conseillé d’attendre six à douze mois.
Le nouveau dossier efface-t-il les dettes précédentes ?
Non, il ne fait que rouvrir une procédure pour réorganiser ou effacer les dettes restantes.
Que faire si le second dossier est refusé ?
Recourir à une vente à réméré pour rembourser les dettes et éviter la saisie.
La Banque de France peut-elle refuser un redépôt ?
Oui, si elle estime que la situation n’a pas changé ou que la bonne foi n’est pas démontrée.
Le fichage FICP est-il prolongé ?
Oui, tant qu’un dossier est en cours, le fichage reste actif.
Le nouveau plan peut-il être plus favorable ?
Oui, si les revenus ont baissé ou si certaines dettes ont été soldées entre-temps.
Quelle alternative si le surendettement se répète ?
La vente à réméré, qui permet de solder les dettes sans dépendre de la Banque de France.