Peut-on refaire un dossier de surendettement ?

Directeur général de PraxiFinance
Mis à jour le
10 October 2025

Le dossier de surendettement est souvent vécu comme un ultime recours lorsque la situation financière devient ingérable. Parfois pourtant, la première procédure n’apporte pas la stabilité attendue : plan non respecté, irrecevabilité ou aggravation des dettes. Dans ces moments, nombreux sont ceux qui envisagent de redéposer un dossier pour obtenir une seconde chance. En 2025, cette démarche est plus fréquente en raison du coût de la vie, de l’inflation et du durcissement de l’accès au crédit. Cependant, redéposer un dossier n’est ni automatique ni sans exigence : la Banque de France demande des éléments nouveaux pour justifier le redépôt. Beaucoup de ménages réévaluent d'abord leurs options en consultant les étapes d’un dépôt d’un dossier de surendettement, pour vérifier si les conditions sont à nouveau réunies avant de relancer la procédure.

Quand peut-on redéposer un dossier ?

Le redépôt est possible dès qu’un changement significatif intervient dans la situation du foyer : chute de revenus, licenciement, séparation, maladie, dépenses imprévues ou impossibilité de respecter le précédent plan. La Banque de France ne valide pas les dépôts répétés sans justification sérieuse. Si le dossier initial avait été refusé, il faut prouver que les motifs de rejet ont été corrigés. Ce principe est similaire à l'analyse faite lorsqu'on étudie la recevabilité dans un dossier de surendettement recevable ou irrecevable, où la notion de bonne foi reste centrale. Une fois le redépôt effectué, la procédure reprend depuis le début : examen, décision, puis solutions possibles selon la situation financière.

Les motifs acceptés pour un nouveau dépôt

Les situations les plus courantes justifiant un nouveau dépôt concernent des évolutions majeures : perte d’emploi, divorce, passage à la retraite, dettes URSSAF, imprévus fiscaux ou plan de redressement devenu impraticable. Dans certains cas, la commission elle-même invite le débiteur à redéposer un dossier si l’échec du premier plan ne résulte pas d’une mauvaise gestion mais d’une circonstance involontaire. Dans de telles configurations, les ménages comparent souvent l’évolution de leur situation avec les dispositifs décrits dans le fonctionnement d’un plan de remboursement dans le cadre du surendettement, afin de comprendre comment leur deuxième dossier pourrait être traité.

Que se passe-t-il après un premier échec ?

Un premier échec peut rapidement aggraver la situation : reprise des poursuites, intérêts additionnels, pression des créanciers, risques d’expulsion ou de saisie. Le fichage FICP reste actif et empêche tout recours au crédit, ce qui alourdit la gestion quotidienne. Dans ce contexte, le redépôt peut être envisagé mais il n’interrompt pas immédiatement les procédures en cours. Pour les propriétaires, l'urgence est encore plus grande lorsque la saisie immobilière menace, et certains envisagent alors des solutions patrimoniales, comme celles utilisées pour éviter la perte d’un logement en situation de sursis face à une saisie dans un dossier de surendettement, afin de protéger leur patrimoine avant qu'il ne soit trop tard.

Les conditions de recevabilité du nouveau dossier

Le nouveau dossier doit démontrer la réalité du changement de situation. La Banque de France vérifie la bonne foi du demandeur et s’assure qu’il n’existe ni manœuvre dilatoire ni tentative de fraude. Si ces critères sont réunis, le dossier suit le cours normal de la procédure. Si ce n’est pas le cas, il est déclaré irrecevable et le débiteur doit attendre avant de renouveler sa demande. La démarche et les contraintes rappellent les règles détaillées lorsqu’on analyse la distinction entre dossier accepté ou refusé dans un examen de recevabilité du surendettement.

Les délais à respecter avant un nouveau dépôt

Aucun délai légal n’impose un temps d’attente avant un nouveau dépôt, mais dans la pratique, les dossiers déposés trop tôt sont souvent rejetés. Attendre six à douze mois est généralement conseillé, sauf événement majeur modifiant immédiatement les capacités financières du ménage. Ce délai permet de rassembler les justificatifs, de stabiliser la situation et de démontrer la volonté d'assainir ses finances. Ce rythme est cohérent avec les temporalités évoquées dans les démarches générales du surendettement et ses étapes en 2025, où le réalisme financier et la cohérence du dossier jouent un rôle déterminant.

Les effets d’un second dossier sur la situation bancaire

Le redépôt prolonge le fichage FICP et maintient les restrictions bancaires : impossibilité de souscrire un crédit, limitation des moyens de paiement et suppression des découverts. La relation bancaire reste encadrée et les créanciers peuvent, dans l’attente de la recevabilité, poursuivre leurs actions. Si le second dossier est accepté, un nouveau plan peut être proposé ou un effacement partiel accordé. Ces conséquences sont semblables à celles observées lors d’une situation analysée dans les effets du surendettement sur le crédit et la banque, où la liberté financière reste sévèrement limitée.

Que faire si la Banque de France refuse le nouveau dossier ?

En cas de refus, les recours sont limités. Il est possible de saisir le juge du contentieux de la protection, mais les délais judiciaires prolongent l’incertitude. Pour beaucoup de propriétaires, recourir à une vente à réméré constitue alors la solution la plus efficace : elle permet d'obtenir des liquidités immédiates, de rembourser les dettes et d’éviter la saisie tout en conservant la possibilité de racheter le bien. Cette stratégie est souvent évoquée comme alternative dans les situations où l’on étudie des solutions après un refus de plan de surendettement, notamment pour conserver le contrôle de son patrimoine lorsqu’un nouveau dossier ne constitue plus une option viable.
Pour replacer cette démarche dans une approche globale du désendettement, certains comparent également cette situation avec les principes présentés dans la définition générale du surendettement et des solutions disponibles, afin d'évaluer l'intérêt réel d'un redépôt versus une approche patrimoniale alternative.

FAQ

Peut-on redéposer un dossier après un refus ?
Oui, si la situation financière a évolué ou que de nouveaux éléments le justifient.

Faut-il attendre un délai avant de redéposer ?
Aucun délai légal, mais attendre 6 à 12 mois est généralement conseillé.

Le second dossier efface-t-il les dettes précédentes ?
Non, il réorganise ou efface partiellement les dettes restantes.

Que faire si le second dossier est refusé ?
Opter pour une solution patrimoniale comme la vente à réméré.

La Banque de France peut-elle refuser un redépôt ?
Oui, si aucun changement réel n’est justifié.

Le fichage FICP est-il prolongé ?
Oui, tant qu'un dossier est en cours de traitement.

Le nouveau plan peut-il être plus favorable ?
Oui, en cas de baisse de revenus ou de charges nouvelles.

Quelle alternative si le surendettement se répète ?
La vente à réméré, qui permet de solder les dettes tout en conservant la possibilité de récupérer son bien.

Pour aller plus loin, la vente à réméré peut permettre aux propriétaires de sortir durablement du surendettement, de stopper les poursuites et de conserver la possibilité de racheter leur logement une fois la situation stabilisée.

Boris Intini est le Directeur Général de PraxiFinance. Régulièrement invité dans les médias pour partager son expertise sur la monétisation immobilière, il contribue à l’enrichissement du site par la rédaction d’articles dédiés aux enjeux des propriétaires en recherches actives de liquidités.

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