Vente à réméré : conditions pour racheter son bien

Zoe Lemonnier
Analyste
Mis à jour le
16 September 2025

La vente à réméré, ou vente avec faculté de rachat, est une solution juridique et financière puissante permettant d’obtenir rapidement des liquidités tout en conservant la possibilité de récupérer son bien immobilier. Mal préparée ou mal encadrée, elle peut pourtant se transformer en perte définitive. Ce guide détaille les conditions légales du rachat, les étapes à respecter et les conseils pour réussir votre opération en toute sécurité. Pour comprendre la mécanique globale et les équilibres financiers, consultez aussi la page Vente à réméré : avantages et inconvénients.

Qu’est-ce que la vente à réméré ?

La vente à réméré — ou vente avec faculté de rachat — est prévue par les articles 1659 à 1673 du Code civil. Elle permet à un propriétaire de vendre temporairement son bien tout en se réservant le droit de le racheter dans un délai déterminé, généralement entre 6 et 36 mois. Ce mécanisme est souvent utilisé pour débloquer de la trésorerie rapidement, sans perdre définitivement la propriété. Le processus et les garanties juridiques associées sont expliqués en détail dans Vente à réméré : définition juridique (Code civil, art. 1659 à 1673).

Conditions légales pour racheter son bien en réméré

Délai légal et prorogation du réméré

Le rachat du bien doit intervenir dans le délai prévu au contrat — le plus souvent entre 6 et 36 mois. Ce délai est impératif : passé ce terme, la faculté de rachat est perdue et l’investisseur devient définitivement propriétaire. Une prorogation reste possible, mais uniquement par avenant notarié signé avant l’échéance. Les durées admises par la pratique sont précisées dans Vente à réméré : durée légale et délais moyens.

Prix de rachat

Le prix de rachat est fixé dès la signature de l’acte notarié. Il correspond au montant versé par l’investisseur augmenté des frais contractuels (honoraires, indemnités d’occupation, éventuels travaux). Le vendeur rachète donc son bien sans plus-value, ce qui le protège d’une revalorisation de marché. Pour mieux comprendre le calcul du coût global, voyez Vente à réméré : quel est le coût réel en 2025.

Paiement des frais et indemnités d’occupation

Les indemnités d’occupation sont souvent prépayées lors de la signature, à hauteur de 8 à 12 % par an de la valeur d’achat. En cas de rachat anticipé, les sommes non consommées sont remboursées au prorata temporis. Cette pratique sécurise le vendeur et simplifie la gestion des flux financiers.

Les étapes pour racheter son bien

  1. Notification de la volonté de rachat
  2. Le vendeur doit notifier son intention à l’investisseur — idéalement par lettre recommandée avec accusé de réception — afin d’officialiser la démarche.
  3. Réalisation du paiement
  4. Le rachat s’effectue via le paiement du prix convenu et des frais annexes. Les fonds peuvent provenir d’un crédit hypothécaire, d’un refinancement ou d’une revente à un tiers. Les montages les plus efficaces sont détaillés dans Vente à réméré et prêt hypothécaire.
  5. Acte notarié de restitution de propriété
  6. Une fois le paiement réalisé, le notaire établit l’acte de rachat, qui rend au vendeur la pleine propriété. Chez PraxiFinance, les notaires partenaires garantissent une reprise fluide et rapide.

Exemple chiffré concret

Valeur du bien : 1 000 000 €

Prix d’achat par l’investisseur : 600 000 € (soit 60 % de la valeur)

Honoraires : 36 000 €

Frais de notaire : 15 000 €

Indemnité d’occupation (10 %/an sur 2 ans) : 120 000 €

Montant net perçu par le vendeur : 429 000 €

Le vendeur ne paie aucune indemnité pendant 2 ans, car elle est prépayée. Il peut racheter son bien pour 600 000 € ou le revendre à un tiers en conservant la différence. Les indemnités non utilisées sont restituées au prorata.

Conseils pour réussir son rachat

Anticiper la sortie : préparez le financement du rachat dès la signature pour éviter toute perte de droit.

Bien s’entourer : faites valider le montage par un notaire et un avocat spécialisés.

Maîtriser les coûts : évaluez précisément l’indemnité d’occupation et les frais annexes.

Connaître les risques : au-delà du délai légal, le bien devient définitivement celui de l’investisseur.

Pour identifier les points sensibles à surveiller, lisez Vente à réméré : arnaques possibles et précautions à prendre.

Pourquoi choisir PraxiFinance

Depuis plus de 35 ans, PraxiFinance accompagne les propriétaires dans des ventes à réméré sécurisées et transparentes.

Nos engagements :

Montage validé par notaires et avocats,

Investisseurs privés et institutionnels triés sur le volet,

Déblocage des fonds sous 10 jours pour un dossier complet,

Durées flexibles (6 à 36 mois) et prorogation possible,

Biens éligibles : valeur ≥ 400 000 €, situés dans les grandes métropoles, zones côtières ou alpines.

Pour une vue d’ensemble du dispositif, retrouvez la page de référence Vente à réméré – fonctionnement, risques et solutions 2025.

FAQ – Conditions pour racheter son bien en vente à réméré

Quels sont les délais pour racheter un bien vendu en réméré ?

Entre 6 et 36 mois selon le contrat. Passé ce délai, le droit de rachat est perdu, sauf prorogation signée avant l’échéance.

Puis-je racheter à un prix inférieur à celui fixé dans l’acte ?

Non. Le prix de rachat est contractuel et fixé à l’avance.

Que se passe-t-il si je ne peux pas racheter à temps ?

Le bien devient propriété définitive de l’investisseur. Une prolongation peut être négociée, mais elle n’est pas automatique.

Quels frais sont à prévoir ?

Prix d’achat initial, honoraires (≈6 % TTC), frais de notaire (≈2,5 %), indemnité d’occupation prépayée.

Peut-on financer le rachat par un crédit ?

Oui, via un prêt hypothécaire ou un refinancement bancaire, sous réserve de solvabilité retrouvée.

Peut-on revendre le bien à un tiers ?

Oui, à tout moment, en conservant la plus-value entre le prix de revente et le prix de rachat à verser à l’investisseur.

La vente à réméré reste une solution puissante de sauvegarde patrimoniale à condition d’être maîtrisée.

Pour aller plus loin, explorez le guide complet : Vente à réméré – fonctionnement, risques et solutions 2025.

Analyste crédit hypothécaire