Prêt refusé à cause de l’âge : comment emprunter après 70 ans ?

Boris Intini
Directeur général de PraxiFinance
Mis à jour le
13 October 2025

De nombreux seniors découvrent avec amertume que leur âge seul suffit à bloquer un crédit. Même avec un patrimoine solide, une retraite confortable et un projet raisonnable, la réponse est souvent la même : “Refusé”. Les banques invoquent un risque de longévité, des contraintes d’assurance, ou la durée maximale du prêt. Pourtant, dans les faits, ce refus traduit une méfiance structurelle envers les emprunteurs âgés. Chez PraxiFinance, nous considérons au contraire que le patrimoine prime sur la date de naissance.

Pourquoi les banques refusent les seniors

Depuis 2021, les établissements de crédit appliquent des critères de plus en plus stricts en matière d’assurance emprunteur. Passé 70 ans, il devient difficile — voire impossible — d’obtenir une couverture classique. Sans assurance, la banque refuse automatiquement le dossier, même si le risque est faible.

Les principales raisons invoquées :

– impossibilité d’assurer le capital emprunté,

– durée d’amortissement trop longue,

– politique interne limitant l’âge à 75 ans en fin de prêt,

– crainte de décès prématuré avant le terme.

Mais ces critères excluent injustement des profils solides, propriétaires depuis longtemps, avec des revenus stables et un actif net important.

L’assurance emprunteur, cœur du problème

L’assurance est le verrou du système. Elle garantit le remboursement en cas de décès ou d’invalidité. Passé un certain âge, son coût devient prohibitif, voire disproportionné. Résultat : le taux effectif global dépasse les plafonds légaux, rendant le prêt inéligible. Certaines compagnies refusent purement et simplement d’assurer après 75 ans, ce qui bloque la banque. Le prêt refusé pour cause de santé illustre un mécanisme identique : lorsque le risque médical est jugé trop élevé, le crédit est rejeté, même si le projet est parfaitement viable.

Un système inadapté aux réalités patrimoniales

En 2025, un Français sur trois ayant plus de 70 ans est propriétaire sans dette. Leur patrimoine est souvent supérieur à 500 000 €. Et pourtant, ils se voient refuser un crédit de 80 000 € pour aider un enfant, financer des travaux ou faire face à un imprévu. Le paradoxe est total : la génération la plus solvable du pays est aussi la plus maltraitée par le système bancaire. Le refus de crédit immobilier montre que cette logique d’exclusion ne touche pas seulement les seniors : les profils atypiques ou patrimoniaux sont systématiquement écartés par les algorithmes d’acceptation.

Quelles solutions pour emprunter après 70 ans ?

La clé consiste à changer de logique. Si la banque bloque sur l’assurance ou la durée, il faut raisonner sur la valeur du bien, non sur la durée de vie. Plusieurs leviers existent pour obtenir des liquidités, même après un refus de prêt classique.

1. Le prêt viager hypothécaire : une alternative sans remboursement

Le prêt viager hypothécaire permet d’obtenir un capital ou des versements mensuels, garantis par un bien immobilier, sans échéance ni remboursement mensuel. Le prêt n’est remboursé qu’au décès ou à la vente du bien. C’est la solution la plus douce pour les seniors : aucune pression financière, aucun risque de saisie, et un maintien dans les lieux garanti. Ce dispositif s’adresse spécifiquement aux propriétaires de plus de 60 ans, exclus du crédit traditionnel.

2. Le crédit hypothécaire senior

Autre solution : le crédit hypothécaire amortissable ou in fine, décrit dans crédit refusé pour taux d’endettement. Ce montage permet d’obtenir un capital important en adossant le prêt à la valeur du bien, sans dépendre des critères d’âge imposés par les banques. L’opération est encadrée par notaire, ce qui garantit la sécurité juridique et la transparence du financement.

3. La vente temporaire avec faculté de rachat

Pour les profils exclus du crédit et souhaitant obtenir des fonds rapidement, la vente temporaire à effet différé — aussi appelée vente à réméré — est une alternative concrète. Elle consiste à vendre temporairement son bien à un investisseur, tout en percevant une avance pouvant atteindre 50 % de la valeur du bien. Le vendeur conserve un droit de rachat à un prix fixé dès le départ. Ce mécanisme est particulièrement utile après un refus de crédit répété, comme le décrit crédit refusé plusieurs fois.

4. La vente avec complément de prix

La vente avec complément de prix permet d’obtenir une avance immédiate tout en sécurisant la vente future du bien. Le propriétaire reçoit une partie du capital sous trois semaines et conserve la pleine propriété jusqu’à la finalisation de la transaction. Ce levier, évoqué dans crédit refusé sans apport, permet de contourner les blocages bancaires sans emprunter.

Et si le refus vient d’un taux d’endettement trop haut ?

Les seniors peuvent aussi être pénalisés par un taux d’endettement artificiellement élevé. Par exemple, un prêt immobilier encore en cours ou des charges annexes peuvent dépasser la limite des 35 %. Le crédit refusé pour taux d’endettement explique comment restructurer les dettes existantes grâce à un crédit hypothécaire notarié, réduisant ainsi la charge globale.

Le cas particulier des refus multiples

Après plusieurs refus, certains emprunteurs cessent toute démarche. Ils pensent qu’aucune solution n’existe. C’est une erreur. Le crédit refusé plusieurs fois démontre qu’en mobilisant la valeur du patrimoine, il est possible de financer un projet, aider un proche, ou simplement sécuriser sa retraite.

Exemple concret

Une retraitée niçoise de 78 ans souhaitait emprunter 120 000 € pour financer des travaux et aider sa petite-fille à acheter un appartement. Trois banques ont refusé son dossier pour cause d’âge. PraxiFinance a mis en place une vente avec faculté de rachat sur sa résidence principale estimée à 480 000 €. Elle a obtenu 230 000 € en capital immédiat, sans quitter son logement. Trois ans plus tard, la famille a racheté le bien au prix fixé initialement. Résultat : aucun endettement, aucun refus, et un projet familial réalisé.

Quand la banque ferme, le notaire ouvre

La plupart des solutions patrimoniales passent par un acte notarié. Contrairement à la banque, le notaire ne juge pas l’âge, mais la solidité de l’actif. Chaque opération est encadrée, sécurisée, et proportionnée à la valeur du bien. C’est cette approche que PraxiFinance privilégie : transformer la valeur immobilière en capital, sans créer de dette.

Conclusion

Le refus de crédit pour raison d’âge n’est pas une fatalité. Il révèle surtout la rigidité d’un système bancaire déconnecté de la réalité patrimoniale des seniors. En privilégiant la monétisation encadrée, le prêt viager hypothécaire, ou la vente temporaire, il est possible d’obtenir des liquidités importantes sans risquer son patrimoine ni subir le poids d’un remboursement. Chez PraxiFinance, chaque dossier senior est conçu comme une solution d’indépendance, pas comme un compromis.

FAQ — Prêt refusé à cause de l’âge

Pourquoi les banques refusent après 70 ans ?

Parce que les assurances cessent souvent de couvrir les emprunteurs âgés. D’où l’intérêt d’une solution patrimoniale comme le prêt viager hypothécaire.

Puis-je emprunter sans assurance ?

Oui, à travers un montage notarié tel que le crédit hypothécaire ou la vente avec complément de prix, sans garantie médicale.

Est-il possible d’aider un proche avec un prêt viager ?

Oui, le capital obtenu peut être librement utilisé, y compris pour des dons familiaux.

Je suis retraité avec un bien payé, ai-je une chance ?

Oui, le crédit refusé pour taux d’endettement ou la vente temporaire avec faculté de rachat permettent de dégager rapidement du capital.

J’ai eu plusieurs refus, dois-je abandonner ?

Non. Consultez crédit refusé plusieurs fois : votre patrimoine reste votre meilleure garantie.

Boris Intini est le Directeur Général de PraxiFinance. Régulièrement invité dans les médias pour partager son expertise sur la monétisation immobilière, il contribue à l’enrichissement du site par la rédaction d’articles dédiés aux enjeux des propriétaires en recherches actives de liquidités.