Commandement de payer : comment la vente à réméré peut éviter la saisie

Boris Intini
Directeur général de PraxiFinance
Mis à jour le
15 October 2025

Recevoir un commandement de payer est une épreuve que traversent de nombreux propriétaires. Cet acte, signifié par un commissaire de justice, matérialise le basculement entre le simple incident bancaire et la procédure de saisie immobilière. Il déclenche un compte à rebours juridique : quelques semaines pour régulariser la dette avant la mise en vente forcée. Face à cette urgence, beaucoup cherchent un financement ou une négociation avec leur banque, sans succès. Dans ce contexte, la vente à réméré apparaît comme la seule solution légale, rapide et viable pour stopper la saisie, rembourser les dettes et préserver la propriété.

Le commandement de payer : une alerte avant la saisie

Un commandement de payer est délivré lorsqu’un créancier dispose d’un titre exécutoire et qu’il souhaite obtenir le paiement forcé d’une dette. Dans le cas d’un prêt immobilier, c’est souvent la banque qui agit après plusieurs impayés et la déchéance du terme. Cet acte indique le montant dû, les délais pour agir et les risques encourus. Il doit obligatoirement être publié au service de la publicité foncière, rendant la saisie possible. Le propriétaire dispose alors de huit jours pour régler la somme, faute de quoi la procédure se poursuit jusqu’à la vente judiciaire. Ce mécanisme est détaillé dans le commandement de payer aux fins de saisie immobilière, qui décrit la transformation du commandement en procédure de saisie.

Pourquoi la banque refuse tout réaménagement à ce stade

Lorsqu’un commandement est délivré, la banque a déjà clos le dossier de gestion courante. L’affaire passe au contentieux juridique, et le capital restant dû devient exigible immédiatement. Aucun établissement financier n’accorde de rachat de crédit ou de nouvelle hypothèque sur un bien visé par un commandement, car le bien est déjà concerné par une saisie potentielle. Le rachat de dette hypothécaire, souvent envisagé, n’est plus possible après la publication du commandement. Le délai est trop court pour un dossier bancaire classique. Cette impossibilité d’obtenir un refinancement est expliquée en détail dans le commandement de payer et dette hypothécaire.

La vente à réméré : un mécanisme patrimonial légal

La vente à réméré est un dispositif ancien, inscrit dans le Code civil, qui permet à un propriétaire de vendre temporairement son bien tout en conservant le droit exclusif de le racheter ultérieurement. Le fonctionnement est simple : le bien est vendu à un investisseur, et le vendeur garde la faculté de rachat. Pendant cette période, il reste occupant du logement et bénéficie d’un contrat notarié sécurisé. Le produit de la vente rembourse immédiatement la dette, les intérêts et les frais d’huissier, entraînant la mainlevée du commandement. Le rôle du notaire est déterminant : il reçoit les fonds, les distribue aux créanciers et consigne le droit de rachat, comme expliqué dans le commandement de payer par huissier.

La compatibilité entre commandement de payer et vente à réméré

Contrairement aux idées reçues, il n’est pas trop tard pour recourir à un réméré après un commandement. Tant que la vente judiciaire n’a pas été prononcée, le propriétaire peut présenter un projet de réméré au juge. Cette opération peut même intervenir après publication du commandement. Le notaire informe le service de la publicité foncière d’une vente en préparation, ce qui permet souvent de geler temporairement la saisie. Le délai moyen de mise en place d’une vente à réméré est de quatre à six semaines, compatible avec les délais exposés dans le délai après un commandement de payer.

L’effet immédiat de la vente à réméré : la mainlevée du commandement

Dès la signature de l’acte notarié, le notaire procède à la mainlevée du commandement, transmise au juge et au commissaire de justice. Le bien n’est plus saisi, et le propriétaire retrouve la pleine jouissance de son logement. Les fonds issus de la vente servent au remboursement des créanciers, dont la banque et les officiers publics. Ce mécanisme de régularisation et de levée de procédure est décrit dans le recours contre un commandement de payer.

Le rôle du juge et des avocats dans la validation du réméré

Le juge de l’exécution joue un rôle central : il apprécie la bonne foi du débiteur et la crédibilité de la solution proposée. Lorsqu’un avocat présente au tribunal un projet de vente à réméré, le juge peut suspendre la vente forcée pour permettre la réalisation de l’acte. Cette suspension repose sur le principe que le réméré désintéresse immédiatement le créancier, ce qui rend la saisie inutile. Ce processus judiciaire est souvent accompagné par les officiers publics, comme détaillé dans le commandement de payer huissier.

Les conditions de réussite d’un réméré après commandement

La réussite d’une vente à réméré dépend de plusieurs critères : la valeur du bien, la rapidité d’exécution et la transparence du dossier. Le bien doit être supérieur d’au moins 30 % au montant total des dettes, et la procédure doit être engagée dès réception du commandement. Une sous-évaluation de la dette peut compromettre la transaction. Les conséquences d’un manquement sont expliquées dans le commandement de payer valant saisie.

Comparaison entre réméré et vente classique

Une vente classique avant saisie est difficile : les banques refusent de financer un bien grevé d’un commandement, et les acheteurs se montrent prudents. Le réméré, au contraire, repose sur une vente directe à un investisseur, sans prêt bancaire. L’acte est signé sous dix à trente jours, et le vendeur reste occupant avec une faculté de rachat. Les différences entre les deux approches sont bien illustrées dans le commandement de payer et vente à réméré.

Une stratégie patrimoniale de sauvetage

La vente à réméré n’est pas un simple outil de désendettement. C’est une véritable stratégie patrimoniale, permettant de solder les dettes, d’éviter le fichage FICP et de préserver la résidence principale. Validée par les notaires et soutenue par les juridictions, elle combine rapidité et sécurité. Le cadre juridique de cette suspension est rappelé dans la suspension d’un commandement de payer.

FAQ – Commandement de payer et vente à réméré

Peut-on faire un réméré après un commandement de payer ?
Oui, tant que la vente judiciaire n’est pas prononcée. Cette compatibilité est expliquée dans le commandement de payer et vente à réméré.

Le réméré suspend-il la procédure de saisie ?
Oui, dès que le notaire confirme la transaction et la répartition des fonds, comme le prévoit la suspension d’un commandement de payer.

Combien de temps dure une vente à réméré ?
Entre six mois et cinq ans selon l’acte signé, ce qui respecte les délais légaux du commandement de payer.

Le propriétaire peut-il rester dans le logement ?
Oui, il conserve l’occupation du bien pendant toute la durée du contrat, comme dans le commandement de payer et vente à réméré.

Qui s’occupe de lever le commandement ?
Le notaire procède à la mainlevée après paiement des créanciers, suivant le protocole décrit dans le recours contre un commandement de payer.

La vente à réméré est-elle reconnue par les tribunaux ?
Oui, elle est prévue par le Code civil et validée par les juges, comme dans le commandement de payer aux fins de saisie immobilière.

Pour aller plus loin, découvrez comment la vente à réméré peut offrir une seconde chance aux propriétaires en difficulté en leur permettant de récupérer leur bien tout en stoppant la saisie.

Boris Intini est le Directeur Général de PraxiFinance. Régulièrement invité dans les médias pour partager son expertise sur la monétisation immobilière, il contribue à l’enrichissement du site par la rédaction d’articles dédiés aux eneux des propriétaires en recherches actives de liquidités.

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