Commandement de payer par huissier : procédure et délais

Boris Intini
Directeur général de PraxiFinance
Mis à jour le
10 October 2025

Recevoir un commandement de payer délivré par un huissier est un moment redouté par tout propriétaire. Cet acte officiel marque le passage de la simple relance à l’exécution forcée. Il s’agit d’une étape juridique majeure, souvent le prélude à une saisie immobilière. Pourtant, ce document n’est pas une fatalité. À condition d’agir vite, il est possible de comprendre sa portée, de vérifier sa régularité et de mettre en place une solution avant la vente du bien.

Le rôle de l’huissier dans la procédure

L’huissier de justice — aujourd’hui appelé commissaire de justice — agit en exécution d’un titre, à la demande d’un créancier muni d’un titre exécutoire. Il signifie au débiteur son obligation de régler la dette dans un délai précis, en précisant les sommes dues, intérêts et frais. Cet acte constitue le point de départ de la procédure de saisie, dont les étapes sont détaillées dans le commandement de payer aux fins de saisie immobilière.

Le contenu obligatoire du commandement

Un commandement de payer délivré par huissier doit comporter des mentions légales précises : le titre exécutoire, le montant de la créance, l’identité complète du débiteur, la désignation du bien immobilier et les voies de recours. L’absence d’une de ces mentions rend l’acte irrégulier et peut justifier un recours contre un commandement de payer devant le juge de l’exécution.

Les délais après signification de l’acte

Une fois l’acte signifié, le débiteur dispose d’un délai de huit jours pour régulariser la dette. Passé ce délai, l’huissier peut publier le commandement au service de la publicité foncière, rendant la saisie opposable à tous. Ces quelques jours sont décisifs pour agir, en s’appuyant sur les repères expliqués dans le délai après un commandement de payer.

Les frais d’un commandement de payer par huissier

Les frais d’un commandement sont strictement réglementés : signification, déplacements, rédaction d’actes et émoluments de suivi. Ces frais, souvent de plusieurs centaines d’euros, sont à la charge du débiteur sauf décision contraire du juge. Leur accumulation rend urgente la mise en place d’une solution, comme le montre le commandement de payer valant saisie : que faire.

Les conséquences du non-paiement après commandement

Si la dette n’est pas réglée dans les délais, l’huissier publie l’acte et engage la procédure de saisie immobilière. Le bien devient juridiquement indisponible, et une audience d’orientation est fixée. Cette phase conduit souvent à la perte du bien si aucune solution n’est trouvée, comme le décrit le commandement de payer non respecté.

Les recours possibles contre l’acte d’huissier

Un commandement peut être contesté s’il comporte un vice de forme, une erreur de montant ou l’absence de titre exécutoire. Le recours doit être déposé dans les quinze jours suivant la signification et peut aboutir à la suspension ou à l’annulation de la procédure, selon les principes du recours contre un commandement de payer.

L’intérêt de contacter un avocat et un notaire dès réception de l’acte

Un avocat spécialisé en droit immobilier maîtrise les délais et leviers procéduraux, tandis que le notaire peut proposer une solution patrimoniale de désendettement, notamment via une vente à réméré. Ce dispositif encadré par le Code civil permet de lever le commandement grâce au remboursement intégral du créancier à partir du produit de la vente temporaire.

La suspension du commandement par le juge

Le juge de l’exécution peut suspendre le commandement pour motifs légitimes lorsqu’une solution sérieuse est en cours, comme une suspension d’un commandement de payer. La présentation d’un projet notarié de vente à réméré constitue souvent un motif recevable de suspension.

La vente à réméré : la seule issue efficace après un commandement d’huissier

Lorsque la procédure est déjà avancée, les solutions bancaires deviennent inaccessibles. La vente à réméré offre alors une alternative rapide et légale : le bien est vendu temporairement à un investisseur, la dette est intégralement remboursée et le propriétaire conserve le droit exclusif de racheter son logement dans un délai défini.

Le rôle du commissaire de justice après régularisation

Une fois la dette soldée, le commissaire de justice établit un procès-verbal de mainlevée attestant du paiement intégral. Ce document est transmis au notaire et au juge pour clôturer la procédure. Dans le cadre d’une vente à réméré, cette mainlevée intervient dès la signature de l’acte, garantissant une issue rapide et sécurisée.

FAQ – Commandement de payer par huissier

Qui délivre un commandement de payer ?
Un commissaire de justice, agissant sur mandat d’un créancier et dans les conditions décrites dans le commandement de payer aux fins de saisie immobilière.

Combien de temps pour réagir ?
Huit jours avant publication, puis deux à trois mois avant la vente forcée, comme précisé dans le délai après un commandement de payer.

Peut-on contester un commandement d’huissier ?
Oui, en cas d’erreur ou d’irrégularité, via un recours contre un commandement de payer.

Qui paie les frais d’huissier ?
Le débiteur, sauf décision contraire du juge, selon le cadre présenté dans le commandement de payer valant saisie : que faire.

Que se passe-t-il si on ne paie pas ?
La procédure de saisie est enclenchée, rendant le bien indisponible, comme expliqué dans le commandement de payer non respecté.

Quelle solution permet de stopper la procédure ?
La vente à réméré, qui rembourse la dette, fait lever le commandement et évite la vente judiciaire.

Pour aller plus loin, découvrez comment la vente à réméré peut offrir une seconde chance aux propriétaires en difficulté en leur permettant de récupérer leur bien tout en stoppant la saisie.

Boris Intini est le Directeur Général de PraxiFinance. Régulièrement invité dans les médias pour partager son expertise sur la monétisation immobilière, il contribue à l’enrichissement du site par la rédaction d’articles dédiés aux eneux des propriétaires en recherches actives de liquidités.

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