Être confronté à une saisie immobilière est l’une des situations les plus redoutées par les propriétaires en difficulté financière. Dans ce contexte, la vente à réméré apparaît souvent comme une solution de dernier recours pour éviter la perte immédiate du logement. Mais cette stratégie, si elle n’est pas correctement anticipée, comporte des risques spécifiques qu’il est essentiel de comprendre avant de s’engager.
La saisie immobilière : une procédure stricte et encadrée
La saisie immobilière est régie par le Code des procédures civiles d’exécution. Elle intervient lorsqu’un propriétaire ne peut plus honorer ses dettes et que ses créanciers demandent la vente forcée du bien aux enchères. Une fois la procédure enclenchée, le délai pour trouver une alternative est très court. Le risque principal réside dans la rapidité : sans solution concrète dans les semaines qui suivent la signification du commandement de payer, le bien peut être vendu aux enchères publiques, souvent en dessous de sa valeur réelle.
Le réméré comme alternative à la saisie
La vente à réméré permet de céder temporairement son bien à un investisseur, tout en conservant la possibilité de le racheter dans un délai allant généralement de 6 à 36 mois. Cette solution permet d’obtenir rapidement de la trésorerie pour rembourser les créanciers et stopper la saisie. Cependant, elle n’efface pas totalement les risques. Si le propriétaire ne parvient pas à racheter ou à revendre son bien à temps, il perdra définitivement sa propriété.
Exemple chiffré : éviter la saisie grâce au réméré
Bien estimé : 1 000 000 €
- Vente temporaire à un investisseur : 600 000 € (60 % de la valeur)
- Honoraires : 36 000 € (6 % TTC)
- Frais de notaire : 15 000 € (2,5 %)
- Indemnité d’occupation prépayée : 120 000 € (10 % par an sur 600 000 € pendant 2 ans)
Montant net perçu : 429 000 €
Ces fonds permettent au propriétaire de rembourser immédiatement ses dettes, de stopper la procédure de saisie et de conserver la possibilité de racheter son bien ultérieurement au prix convenu de 600 000 €.
Tableau des frais d'une vente à réméré pour saisie
Les risques spécifiques du réméré face à une saisie
1. L’urgence du délai
Le temps est l’ennemi principal du vendeur en situation de saisie. Monter un dossier de réméré demande l’intervention d’un notaire, la recherche d’un investisseur et la vérification des titres. Si ces démarches ne sont pas anticipées, la saisie peut être prononcée avant même la signature.
2. La perte du bien en cas d’inaction
Si le propriétaire ne profite pas du délai accordé pour racheter ou revendre son bien, il perdra définitivement la faculté de rachat. Dans ce cas, l’investisseur devient pleinement propriétaire, comme lors d’une saisie judiciaire classique.
3. Le coût de l’opération
Le réméré est une opération lourde en frais (honoraires, notaire, indemnité d’occupation). Si le montant net perçu n’est pas suffisant pour solder toutes les dettes, la saisie ne sera pas stoppée, ce qui rend l’opération inutile.
Voir aussi : Vente à réméré : conditions et risques
Une solution viable si bien encadrée
Le véritable danger n’est pas la vente à réméré en elle-même, mais de mal la préparer. Sans conseil adapté, certains propriétaires signent dans l’urgence des contrats déséquilibrés, ou confient leur bien à des acteurs non spécialisés.
Chez PraxiFinance, nous sécurisons chaque étape avec des notaires et avocats spécialisés, afin que la vente à réméré devienne une arme efficace pour stopper une saisie, et non un risque supplémentaire.
FAQ – Vente à réméré et saisie immobilière
La vente à réméré permet-elle vraiment d’arrêter une saisie ?
Oui, si elle est signée avant l’audience d’orientation ou la vente aux enchères. Les fonds servent à rembourser les créanciers.
Que se passe-t-il si je ne rachète pas mon bien ?
Vous perdez définitivement la propriété, l’investisseur restant seul propriétaire du bien.
Combien de temps dure un réméré ?
En général de 6 à 36 mois, selon le contrat. Un protocole complémentaire peut parfois prolonger la durée.
La vente à réméré coûte-t-elle cher ?
Oui, mais elle permet de sauver son patrimoine d’une vente judiciaire souvent beaucoup plus pénalisante.
Le réméré est-il plus protecteur qu’une saisie ?
Oui, car il laisse une chance de rachat ou de revente, contrairement à la saisie où le bien est définitivement perdu.
Réméré et saisie immobilière : risques
La vente à réméré permet à un débiteur en difficulté de céder temporairement un bien immobilier, résidence principale ou locatif, avec droit de rachat fixé dans un acte notarié devant notaire. Si l’emprunteur ne parvient pas à obtenir un prêt immobilier, un crédit immobilier ou un rachat de crédit pour rembourser ses échéances et mensualités, le patrimoine peut être saisi par le créancier. L’hypothèque ou les hypothèques servent alors de gage, et en cas de surendettement ou de taux d’endettement trop élevé, la Banque de France peut intervenir. Le prix de vente, l’apport personnel, le remboursement anticipé ou anticipé, ainsi que la situation financière globale conditionnent les chances de sauver ses biens immobiliers. Avec l’aide d’un courtier, d’un prêteur fiable et d’un plan adapté (crédit à la consommation, rachat de crédits), les emprunteurs peuvent limiter les risques de vente immobilière forcée et éviter la perte définitive de leur patrimoine immobilier.