Recevoir un commandement de payer est l’un des moments les plus difficiles pour un propriétaire. Cette étape marque le début de la procédure de saisie immobilière, qui peut rapidement aboutir à la perte définitive du logement. Pourtant, une solution existe pour arrêter cette mécanique implacable : la vente à réméré. Prévue par le Code civil, elle permet de dégager immédiatement des liquidités pour solder la dette, mettre fin à la saisie et conserver la faculté de racheter son bien. Pour de nombreux propriétaires, ce mécanisme représente non seulement une alternative juridique, mais aussi un véritable souffle d’oxygène psychologique. Là où la saisie impose un sentiment d’impuissance totale, le réméré redonne une marge de manœuvre, un calendrier maîtrisable et une vision stratégique de sortie de crise. Beaucoup témoignent qu’il s’agit du premier moment où ils se sentent à nouveau acteurs de leur situation, et non plus simples spectateurs d’une procédure qui s’emballe. Dans bien des cas, la différence entre une saisie aboutie et un dossier sauvé tient uniquement à la rapidité de réaction et à la qualité des conseils reçus, d’où l’importance de consulter dès ce stade un professionnel rompu aux situations de contentieux bancaires et de saisie.
La saisie immobilière : une procédure redoutable
La procédure de saisie immobilière est encadrée par le Code des procédures civiles d’exécution. Elle commence par la délivrance d’un commandement de payer valant saisie par huissier. Si la dette n’est pas réglée dans les 8 jours, le créancier engage une procédure devant le tribunal judiciaire. À l’audience d’orientation, le juge décide de la suite : soit une vente amiable, si le propriétaire prouve sa capacité à vendre dans de bonnes conditions, soit une vente forcée aux enchères publiques.
Dans de nombreux cas, la vente aux enchères immobilière est une catastrophe pour le débiteur : le bien est vendu à un prix inférieur à sa valeur réelle, les dettes ne sont pas toujours couvertes et le fichage au FICP continue de bloquer toute possibilité de financement futur. Le caractère public de l’audience ajoute également une dimension émotionnelle difficile à vivre : l’enchère se déroule devant d’autres participants, et le propriétaire assiste, impuissant, à la liquidation de plusieurs années de travail ou d’un patrimoine familial bâti sur plusieurs générations. La violence symbolique de cette étape est souvent sous-estimée.
Le plus frappant dans cette procédure est la vitesse à laquelle elle progresse : certains propriétaires pensent disposer de plusieurs mois avant une décision finale, alors que le calendrier judiciaire impose une succession de délais extrêmement courts. Dès la publication du commandement au service de la publicité foncière, la situation bascule dans un cadre où chaque jour compte. C’est précisément pour répondre à cette urgence que le réméré trouve son utilité : il neutralise la course contre la montre.
Pourquoi la vente à réméré permet de stopper une saisie
La vente à réméré, également appelée vente avec faculté de rachat, consiste à vendre temporairement son bien à un investisseur tout en conservant un droit exclusif de rachat pendant une durée fixée par acte notarié (généralement de 6 à 36 mois). Le mécanisme est simple : le propriétaire perçoit immédiatement des liquidités qui permettent de rembourser intégralement la banque ou le créancier poursuivant. Dès que la dette est réglée, la saisie immobilière est arrêtée et la procédure s’éteint.
Contrairement à une vente classique, le propriétaire ne perd pas définitivement son logement. Il en reste occupant grâce à une indemnité d’occupation prépayée et garde la possibilité de racheter son bien ou de le revendre à un tiers au prix du marché. Ce dispositif offre une alternative concrète aux procédures de vente forcée.
Ce mécanisme a également une vertu essentielle : il purge toutes les inscriptions hypothécaires au moment de la signature. Autrement dit, les dettes, pénalités, frais de poursuite et intérêts cessent immédiatement de courir. Ce gel financier permet au propriétaire de repartir sur une base saine, sans que la spirale de dettes ne continue de s’amplifier.
Enfin, le caractère notarié de l’opération rassure les créanciers : une fois l’acte signé, ils ont l’assurance d’être payés intégralement et dans des délais extrêmement courts. C’est cette certitude juridique qui explique pourquoi les juges acceptent souvent de suspendre ou de renvoyer une audience lorsqu’un réméré est en préparation avancée.
Exemple concret de réméré en cas de saisie
Prenons l’exemple d’une maison estimée à 1 000 000 €. L’investisseur propose un achat temporaire à hauteur de 60 % de la valeur, soit 600 000 €. Sur ce montant, il faut déduire 36 000 € d’honoraires (6 %), environ 15 000 € de frais de notaire (2,5 %) et 120 000 € correspondant à l’indemnité d’occupation prépayée pour deux ans (10 % par an de 600 000 €). Le montant net perçu par le propriétaire est donc de 429 000 €. Cette opération illustre bien les conditions du réméré.
Grâce à cette opération, le débiteur peut solder sa dette auprès de la banque, stopper immédiatement la saisie et rester dans son logement sans verser d’indemnité mensuelle puisque celle-ci est prépayée à l’acte. Il peut ensuite racheter son bien au prix convenu ou le revendre à un tiers et récupérer la plus-value éventuelle.
Pour mieux comprendre l’intérêt réel de l’opération, il faut comparer ce scénario avec celui de la vente forcée : si le bien était adjugé 700 000 € aux enchères, les frais de Justice, les intérêts, les pénalités et le solde éventuel de la dette auraient absorbé une partie importante du prix, laissant parfois moins qu’un réméré bien structuré. Le réméré préserve également la dignité du propriétaire, qui reste chez lui et conserve une perspective patrimoniale.
Témoignages et cas pratiques
Jean, 58 ans, propriétaire à Marseille, avait accumulé 120 000 € d’impayés après une déchéance du terme. La banque avait engagé une procédure de saisie immobilière et une vente aux enchères était prévue dans trois mois. Grâce à un montage en réméré, Jean a pu obtenir 300 000 € de liquidités, rembourser ses créanciers et annuler la saisie. Ce type de dossier est souvent accompagné par un avocat en saisie immobilière spécialisé.
Claire, 43 ans, à Lyon, était fichée au FICP après plusieurs incidents de paiement. Elle risquait la vente forcée de son appartement familial. Un réméré lui a permis de stopper la saisie, de rester dans son logement et de le revendre un an plus tard à un tiers, réalisant une plus-value qui lui a permis de repartir sur des bases saines.
Marc, entrepreneur à Toulouse, avait vu son activité chuter après la perte d’un gros client. Son atelier, adossé à sa maison, était menacé par une procédure de saisie. Grâce à un réméré, il a non seulement préservé son logement mais aussi son outil de travail. Deux ans plus tard, son entreprise était redevenue bénéficiaire et il a pu racheter l’ensemble, retrouvant stabilité et visibilité.
Ces histoires montrent une constante : le réméré fonctionne lorsqu’il est anticipé, structuré et accompagné par des professionnels compétents. Lorsqu’il est initié trop tard, il devient difficile ou impossible à mettre en place avant l’audience de vente.
Les avantages concrets du réméré en cas de saisie
Le réméré immobilier offre plusieurs bénéfices majeurs. D’abord, il met fin à la procédure de saisie dès que le créancier est remboursé. Ensuite, il permet au propriétaire de rester dans son logement en tant qu’occupant. Il lui donne aussi la faculté de rachat exclusive, sécurisée par acte notarié, et la possibilité de revendre librement à un tiers au prix du marché. Enfin, il favorise la levée du fichage FICP une fois les dettes soldées. Ces atouts font du réméré une alternative puissante à la vente forcée, qui laisse généralement le débiteur dans une situation encore plus précaire. Un autre avantage souvent méconnu : la flexibilité. Un propriétaire peut choisir de racheter le bien au bout de quelques mois seulement s’il retrouve rapidement une solution de financement. Il peut également revendre à un tiers sans attendre la fin du délai, ce qui permet parfois de sortir de la procédure dès la première année avec un gain financier. Le réméré agit ainsi comme un pont, une transition stratégique entre une situation de crise et une situation stabilisée.
Les limites et les risques à anticiper
La vente à réméré en cas de saisie n’est pas une solution miracle. C’est une opération lourde en frais, avec des honoraires, des frais notariés et une indemnité d’occupation prépayée. Mais surtout, le vrai danger réside dans l’absence de stratégie de sortie. Si le propriétaire ne rachète pas ou ne revend pas son bien dans les délais impartis, il perdra définitivement sa faculté de rachat. Il est donc essentiel d’évaluer les risques du réméré avant de s’engager.
Il faut également veiller à ce que l’opération soit bien encadrée juridiquement, car un montage mal rédigé peut être requalifié en pacte commissoire par la jurisprudence de la Cour de cassation.
Pourquoi choisir PraxiFinance pour un réméré en cas de saisie
Depuis 1990, PraxiFinance accompagne les propriétaires confrontés à des situations de saisie immobilière et de surendettement. Nous intervenons uniquement sur des biens d’une valeur supérieure à 400 000 €, avec un besoin de financement qui ne dépasse pas 50 % de cette valeur. Nous travaillons dans les grandes agglomérations, sur le littoral et en stations de ski.
Nos délais sont rapides : les fonds peuvent être débloqués en moins de 10 jours à Paris si le dossier est complet. Nous disposons d’un réseau d’investisseurs privés et institutionnels, ainsi que de notaires et d’avocats spécialisés dans ce type d’opérations, garantissant une sécurisation totale du réméré pour nos clients. Notre expertise ne se limite pas au financement : nous aidons nos clients à structurer leur stratégie de sortie, à préparer leur futur crédit ou leur revente, et à négocier avec les créanciers pour éviter toute mesure d’exécution supplémentaire. Ce suivi global fait souvent la différence entre un réméré réussi et un réméré subi.
FAQ – Vente à réméré et saisie immobilière
La vente à réméré arrête-t-elle toujours une saisie immobilière ?
Oui, à condition que la dette soit intégralement remboursée grâce aux fonds dégagés par l’opération.
Puis-je rester dans mon logement pendant la durée du réméré ?
Oui. L’indemnité d’occupation est prépayée et vous restez occupant légal du bien.
Combien de temps dure une opération de réméré ?
La durée est fixée par acte notarié, généralement entre 6 et 36 mois, avec possibilité de rachat anticipé.
Que se passe-t-il si je ne rachète pas mon bien dans les délais ?
Vous perdez la faculté de rachat et l’investisseur devient définitivement propriétaire.
Puis-je revendre mon bien à un tiers ?
Oui. Vous remboursez l’investisseur au prix fixé et conservez l’intégralité du complément du prix de vente.
Le réméré est-il reconnu par la loi ?
Oui, il est prévu par le Code civil et strictement encadré par acte notarié.
Pour approfondir les démarches permettant de stopper une procédure de saisie et découvrir en détail comment la vente à réméré peut préserver la propriété du bien, consultez le dossier principal sur la vente à réméré.


