Immobilier : est-il légal de faire une offre au-dessus du prix ?

Boris Intini
Directeur général de PraxiFinance
Mis à jour le
18 September 2025

En période de tension immobilière, certains acheteurs sont tentés de proposer plus que le prix affiché pour remporter un bien. Mais cette pratique soulève une question simple : est-ce légal ? La réponse est oui, tant que l’opération respecte le droit et n’entre pas dans un système de surenchère organisée. Dans le contexte actuel, où vendre rapidement devient stratégique pour de nombreux propriétaires, des solutions alternatives comme la vente avec complément de prix s’imposent également comme des leviers pertinents pour sécuriser une transaction. Nous allons voir dans quels cas une offre supérieure est valable, les limites juridiques et les bonnes pratiques pour acheteurs et vendeurs.

Le cadre légal des offres supérieures au prix

Liberté contractuelle

Le principe de liberté contractuelle (art. 1102 du Code civil) permet à l’acheteur de proposer un prix différent, qu’il soit inférieur ou supérieur. C’est une liberté comparable à celle utilisée dans des stratégies patrimoniales avancées comme la gestion d’un bien immobilier bloqué à la vente.

Vente parfaite dès l’accord

Selon l’article 1583 du Code civil, la vente est parfaite dès que les parties sont d’accord sur la chose et sur le prix. Donc si le vendeur accepte une offre supérieure, le compromis de vente pourra être signé à ce montant. Ce principe fonde aussi la validité de méthodes modernes de monétisation temporaire, illustrées par la maison impossible à vendre mais financée autrement.

Pas de loi interdisant une offre au-dessus du prix

Aucune disposition légale n’interdit à un acheteur de proposer plus cher. Toutefois, certaines situations doivent être encadrées (enchères sauvages, favoritisme illégal, conflits d’intérêts). Cette prudence juridique est la même que lors de cas complexes comme une maison en indivision et difficile à vendre.

Les cas pratiques d’offres supérieures au prix

Concurrence entre acheteurs

Dans un marché tendu, plusieurs acquéreurs peuvent convoiter le même bien. Certains choisissent alors d'offrir davantage pour sécuriser la transaction, comme cela se produit souvent lorsqu’un propriétaire hésite entre baisser son prix ou activer une solution comme un appui financier décrit dans l’approche dédiée aux biens en vente depuis des mois sans acheteur.

Biens rares ou atypiques

Les biens d’exception suscitent fréquemment des offres supérieures. Les propriétaires de patrimoines rares adoptent parfois des stratégies parallèles, similaires à celles présentées pour une maison difficile à vendre sur un marché tendu.

Ventes urgentes

Lorsqu’une transaction doit se faire vite, proposer au-dessus du prix est un moyen d’emporter la décision. Dans d’autres cas, le vendeur choisit une solution hybride, comme une vente immobilière en urgence

Exemple concret

Un appartement est affiché à 300 000 €. Deux acheteurs se positionnent :

  • Acheteur A fait une offre au prix (300 000 €), avec condition suspensive de prêt.
  • Acheteur B propose 315 000 €, avec un financement sans condition suspensive.

Le vendeur peut légitimement privilégier l’offre B, plus chère et moins risquée. Une logique comparable s’observe lorsque le vendeur veut préserver la valeur de son bien au lieu d'accepter une décote immédiate, comme expliqué dans la démarche utilisée pour vendre un bien malgré un blocage financier.

Storytelling : Sophie et le marché tendu

Sophie, 35 ans, cherche un trois-pièces à Lyon. Sur un bien affiché à 280 000 €, elle propose 290 000 € pour passer devant d’autres acheteurs. La vente est parfaitement légale. Si l’agent immobilier avait organisé une surenchère ouverte, cela aurait été interdit hors vente notariale. De nombreux propriétaires en situation tendue optent pour des alternatives comme la vente accélérée d’un appartement avec trésorerie immédiate.

Surenchère et enchères, attention à la confusion

  • Offre au-dessus du prix : légale, libre entre parties.
  • Surenchère organisée par un intermédiaire en dehors d’une vente aux enchères publiques : interdite.
  • Vente aux enchères notariales : encadrée légalement (Code civil, Code des procédures civiles d’exécution).

Un vendeur doit donc accepter librement une offre supérieure, sans qu’il y ait organisation de pratiques déloyales.

Le saviez-vous ?

La monétisation immobilière permet de mobiliser la valeur d’un logement sans attendre une vente classique, et d’accéder rapidement à de nouvelles opportunités financières.

Les limites et risques

Enchères illégales

Un agent immobilier ne peut pas organiser une surenchère sauvage. Des mécanismes encadrés existent, comme les enchères notariales ou la revente encadrée d’un actif après soutien financier, similaire au fonctionnement décrit pour débloquer une vente sans acheteur solvable.

Droit de préemption

La mairie ou un locataire peut se substituer à l’acheteur même en cas d’offre supérieure, situation qui rappelle le cadre juridique sensible d’une succession compliquant une mise en vente.

Fiscalité

Une offre plus élevée augmente la base taxable. C’est une considération aussi importante que le calcul des délais dans un processus de vente immobilière en 2025.

Conflits entre acheteurs

Un acheteur évincé peut contester si le vendeur s’était engagé par écrit à accepter une offre au prix.

Connexions avec le prix conditionné

La question des offres supérieures rejoint celle du prix conditionné. Dans certains montages comme la vente avec complément de prix, le prix final peut évoluer selon la revente. Ce mécanisme est légal si le prix est déterminable. De la même manière, un vendeur peut refuser ou accepter une offre supérieure en fonction de ses intérêts, ce qui arrive notamment lorsqu’un propriétaire compare les scénarios de vente dans des contextes sensibles, comme décrit dans maison à vendre cause divorce urgent.

Est-ce légal de faire une offre au-dessus du prix de vente en immobilier ?

Oui, il est légal pour un acquéreur de présenter une offre d’achat supérieure au prix de vente initial. Cette offre immobilière est ensuite intégrée dans un avant-contrat (promesse de vente, compromis de vente, promesse unilatérale ou sous-seing privé). Le vendeur et l’acheteur doivent signer l’acte authentique de vente devant notaire. Les notaires garantissent la validité du contrat, du dépôt de garantie et des conditions suspensives. Ce schéma peut même être observé lorsque le vendeur recherche une solution accélérée, comme abordé dans vendre un bien immobilier en urgence.

La transaction immobilière en pratique

La transaction porte sur des biens immobiliers variés : maison, appartement, copropriété ou projet immobilier locatif. Les diagnostics obligatoires, les servitudes et l’hypothèque éventuelle doivent figurer dans l’acte de vente. Le transfert de propriété est effectif à la signature de l’acte authentique définitif. Ce processus reste identique même lorsqu’un propriétaire s’appuie sur une stratégie d’accélération de vente, comme expliqué dans comment vendre sa maison rapidement en 2025.

Financement et sécurisation

L’acquéreur peut financer son achat immobilier par un emprunt ou une offre de prêt. En cas de rétractation dans le délai légal, l’indemnité d’immobilisation peut s’appliquer. Si l’acheteur se rétracte hors délai, des dommages et intérêts peuvent être dus. La publicité foncière confirme ensuite la finalisation de la vente. Ce cadre contractuel rigoureux protège la transaction, de la même manière que les montages patrimoniaux destinés à débloquer une vente expliqués dans solution bien invendable.

FAQ

Est-il légal de proposer au-dessus du prix affiché ?
Oui. Rien n’interdit une offre supérieure tant qu’elle n’est pas organisée comme une enchère illégale.

Un vendeur doit-il choisir l’offre la plus élevée ?
Non. Il peut privilégier une offre plus sûre (sans condition suspensive, financement solide).

L’agent immobilier peut-il organiser une enchère entre acheteurs ?
Non. Seules les ventes notariales ou judiciaires autorisent la surenchère publique.

Une offre supérieure annule-t-elle une offre au prix déjà faite ?
Non. Tant que le vendeur n’a pas accepté par écrit, il reste libre de choisir.

Pour les vendeurs qui souhaitent sécuriser leur transaction tout en conservant une maîtrise totale du prix final, la vente avec complément de prix constitue souvent l’option la plus pertinente pour concilier rapidité et valorisation du patrimoine.

Boris Intini est le Directeur Général de PraxiFinance. Régulièrement invité dans les médias pour partager son expertise sur la monétisation immobilière, il contribue à l’enrichissement du site par la rédaction d’articles dédiés aux eneux des propriétaires en recherches actives de liquidités.

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