Crédit hypothécaire : financer une SCI en 2025

Boris Intini
Directeur général de PraxiFinance
Mis à jour le
02 September 2025

La SCI peut mobiliser la valeur de ses biens immobiliers via un crédit hypothécaire (amortissable ou in fine) pour financer investissements, travaux, rachat de parts, trésorerie ou dette fiscale — sans vendre. Garantie : hypothèque notariée, publiée à la publicité foncière. En 2025, on finance en pratique jusqu’à 50–60 % de la valeur estimée, avec des frais globaux ≈ 8,5 % du montant emprunté.

Qu’est-ce qu’une SCI (familiale ou personnelle) ?

  • SCI familiale : structure de détention/gestion entre proches (parents/enfants/fratrie).
  • SCI “personnelle” : un associé majoritaire gère son patrimoine via une société.
  • Bénéfices clés : gestion séparée de la personne physique, transmission facilitée, évite l’indivision et permet des arbitrages patrimoniaux.

Pourquoi choisir un crédit hypothécaire en SCI ?

1) Dégager de la trésorerie (sans céder d’actif)

Payer des droits de succession, une dette fiscale, financer un projet pro ou des travaux : on utilise le bien en garantie pour obtenir des fonds immédiats.

2) Investir, développer, rénover

Effet levier pour acheter un nouveau bien, rénover un immeuble, relancer un portefeuille locatif.

3) Racheter des parts / optimiser une transmission

Financer un rachat de parts sociales (soulte), rééquilibrer les quotes-parts entre héritiers.

Le saviez-vous ?

En France, près de 20 % des SCI créées chaque année utilisent un financement adossé à une hypothèque. C’est un levier de plus en plus privilégié par les familles pour développer leur patrimoine sans vendre.

Comment fonctionne le crédit hypothécaire en SCI ?

Le principe

  • Garantie réelle : hypothèque sur un bien détenu par la SCI.
  • Acte notarié + publication au service de la publicité foncière.
  • Affectation libre des fonds (dans l’objet social, jamais à titre perso).

Les deux modes

  • Amortissable : capital + intérêts remboursés chaque mois (visibilité budgétaire).
  • In fine : intérêts seuls chaque mois, capital remboursé à l’échéance (souple pour projets d’investissement/revente).

Ordres de grandeur 2025 (indicatifs)

  • Quotité : jusqu’à 50–60 % de la valeur d’expertise/estimation du bien.
  • Frais globaux (banque + intermédiation + notaire + expertise) : ≈ 8,5 % du montant emprunté → détails : Coût du crédit hypothécaire
  • Taux : se référer à la page taux crédit hypothécaire 2025.
  • Assurance emprunteur : souvent facultative sur ces montages.
  • Âge : peu bloquant pour une personne morale ; on regarde surtout la valeur + la sortie (revente/refinancement).

Parole d’expert

« Le crédit hypothécaire appliqué à une SCI est une solution patrimoniale discrète et efficace. Il permet de dégager de la liquidité immédiatement sans compromettre la stratégie de long terme de la famille. » Boris Intini, PraxiFinance

Conditions d’éligibilité (version claire)

  • Bien détenu par la SCI : maison, appart, immeuble, local (valeur justifiable).
  • Objet social conforme (investir, gérer, louer, rénover…).
  • Accord des associés (décision sociale) : l’hypothèque engage la société.
  • Plan de sortie crédible (cash-flows, revente, refinancement).
  • Dossier solide (K-bis, statuts, bilan/LIASSE ou justificatifs fiscaux, baux, tableaux d’amortissement, RBE, situation locative, etc.).

Étapes d’un financement hypothécaire en SCI

  1. Pré-audit (gratuit) : besoin, quotité, faisabilité, plan de sortie.
  2. Dossier : statuts, K-bis, bilans/CR, baux/loyers, estimations/avis de valeur, tableaux d’emprunts.
  3. Term-sheet partenaire : mode (amortissable / in fine), durée, taux, garanties.
  4. Expertise/évaluation du bien.
  5. Acte notarié + publicité foncière (inscription hypothécaire).
  6. Mise à disposition des fonds (virements sur compte SCI).

Erreur à éviter

Ne vous limitez pas aux conditions financières : examinez aussi les aspects fiscaux et patrimoniaux.

Financer une SCI avec un crédit hypothécaire : l’essentiel à retenir

Obtenir un prêt immobilier pour une SCI n’est pas réservé aux grandes structures : il est possible d’emprunter en mettant en garantie un bien déjà détenu.
Dans ce cadre, la banque ou l’organisme prêteur exige une hypothèque, validée par un acte notarié avec des frais de notaire incompressibles. Le crédit hypothécaire peut être souscrit pour financer une résidence principale, un investissement locatif ou un besoin de trésorerie. Le courtier joue un rôle clé pour présenter la demande de prêt, négocier le taux d’intérêt et optimiser le taux d’endettement. Selon le projet, on peut opter pour un taux fixe ou un taux variable, avec des mensualités adaptées. Les emprunteurs doivent mesurer le coût total du crédit : mensualité, capital restant dû, frais de dossier, assurance de prêt, et anticiper un éventuel remboursement anticipé.
Comme pour tout financement (prêt personnel, crédit à la consommation, ou rachat de crédit), le respect des échéances est indispensable. En pratique, un crédit hypothécaire en SCI permet de rembourser une dette, de consolider plusieurs crédits, ou d’investir dans un nouveau bien. Le contrat de prêt engage à long terme : il est donc essentiel d’anticiper la durée du prêt, les conditions de remboursements, et de comparer plusieurs offres de prêt avant de s’engager.

Critère
Crédit hypothécaire SCI
Crédit immobilier classique
Garanties
Hypothèque sur bien SCI
Hypothèque ou caution
Montant possible
Jusqu’à 50-60 % de la valeur du bien
Limité par les revenus
Durée
Jusqu’à 20 ans
10-25 ans

FAQ

Une SCI peut-elle faire un crédit hypothécaire sans revenus ?

Oui. C’est la valeur du bien immobilier qui sert de garantie, pas les revenus des associés.

Quelle est la durée maximale ?

Jusqu’à 25 ans selon les partenaires bancaires.

Faut-il l’accord de tous les associés ?

Oui, car l’hypothèque engage la société et son patrimoine.

Quelles alternatives si la banque refuse ?

Il existe des solutions comme la vente à réméré ou la vente avec complément de prix, qui permettent d’obtenir des liquidités sans céder définitivement le bien.

Boris Intini est le Directeur Général de PraxiFinance. Régulièrement invité dans les médias pour partager son expertise sur la monétisation immobilière, il contribue à l’enrichissement du site par la rédaction d’articles dédiés aux eneux des propriétaires en recherches actives de liquidités.