Crédit hypothécaire : quelle durée maximale en 2025 ?

Boris Intini
Directeur général de PraxiFinance
Mis à jour le
12 September 2025

Quand on évoque un crédit hypothécaire, une question revient toujours : quelle est la durée maximale possible ? La réponse dépend de la formule choisie (amortissable ou in fine), de la nature du besoin (succession, soulte, dette fiscale, trésorerie professionnelle) et de l’âge de l’emprunteur. Contrairement aux crédits immobiliers classiques, où la limite est stricte, les banques partenaires européennes (Belgique, Luxembourg, Monaco) qui financent encore sous hypothèque offrent une souplesse unique.

1. Le crédit hypothécaire amortissable : jusqu’à 30 ans

C’est la formule la plus courante. L’emprunteur rembourse chaque mois une partie du capital et les intérêts.

  • Durée minimale : 10 ans
  • Durée maximale : 30 ans

Exemple : un propriétaire bordelais sollicite un prêt de 500 000 € amortissable sur 25 ans. Avec un taux de 5,5 % en septembre 2025, les mensualités sont étalées dans le temps, ce qui permet de financer une soulte de divorce ou des droits de succession sans mettre en péril l’équilibre budgétaire.

Le coût global inclut systématiquement 8,5 % de frais (banque, intermédiation, notaire, expertise), intégrés dans le montant emprunté. Voir coût d’un crédit hypothécaire.

2. Le crédit hypothécaire in fine immobilier : 10 ans maximum

Dans ce montage, l’emprunteur rembourse uniquement les intérêts pendant la durée du prêt et le capital en une seule fois à l’échéance.

  • Durée maximale : 10 ans

Ce type de prêt est utilisé par les multipropriétaires qui prévoient une vente programmée ou une transmission. Voir crédit hypothécaire in fine.

Exemple : un investisseur niçois mobilise 500 000 € en in fine sur 10 ans pour patienter jusqu’à la vente programmée d’un appartement locatif.

3. Le crédit hypothécaire in fine professionnel ou mobilier : 5 à 10 ans

Ici, la logique est la même que pour l’in fine immobilier, mais la destination est différente :

Durée habituelle : 5 à 10 ans.

Exemple : un entrepreneur lyonnais obtient 500 000 € via un in fine de 7 ans pour refinancer son entreprise en difficulté.

4. L’âge maximum en fin de prêt : jusqu’à 95 ans

C’est l’un des atouts majeurs du crédit hypothécaire : contrairement aux prêts classiques où la limite se situe autour de 75 ans, les banques partenaires acceptent que l’emprunteur ne dépasse pas 95 ans en fin de prêt.

Une personne de 70 ans peut donc obtenir un amortissable de 20 ans, sans limite stricte. → Voir taux crédit hypothécaire senior.

5. Durée courte vs durée longue : que choisir ?

  • Durée courte (5 à 10 ans) : mensualités élevées mais coût global réduit.
  • Durée longue (20 à 30 ans) : mensualités allégées, mais coût en intérêts plus important.

Exemple concret : un couple hérite d’un appartement à Neuilly estimé 1,5 M€. Ils doivent régler 400 000 € de droits de succession. PraxiFinance monte un crédit hypothécaire amortissable sur 20 ans de 500 000 €. Le prêt est calibré pour se terminer avant leurs 90 ans. Ils conservent le bien, qu’ils auraient dû vendre sans cette durée longue.

Tableau des frais d'un crédit hypothécaire de trésorerie

Nature des frais
Montant (ou %)
Honoraires
6 % TTC
Frais de notaire
1,5 % (à parfaire)
Banque + expertise
0,75 % + 485 €

Conclusion

En 2025, les durées maximales sont :

  • 30 ans en amortissable,
  • 10 ans en in fine immobilier,
  • 5 à 10 ans en in fine professionnel,
  • avec un âge maximum en fin de prêt fixé à 95 ans.

Cette souplesse introuvable dans les banques françaises rend le crédit hypothécaire unique. C’est la solution patrimoniale pour financer une succession, une soulte, une dette fiscale ou un projet structurant.

Durée maximum d’un crédit hypothécaire : jusqu’où peut-on emprunter ?

La durée maximum d’un crédit hypothécaire dépend du prêteur, du profil de l’emprunteur et de la valeur du bien immobilier donné en garantie. En règle générale, un prêt immobilier ou un crédit immobilier peut s’étendre de 5 à 25 ans, parfois plus selon le contrat de prêt souscrit et l’offre de prêt proposée par l’établissement bancaire. Plus la durée de remboursement est longue, plus les mensualités paraissent légères, mais le coût total du crédit augmente. Les emprunteurs doivent ainsi arbitrer entre leur capacité à rembourser et le risque d’endettement excessif. Un courtier peut aider à comparer les taux fixes, les frais de dossier et l’assurance de prêt pour optimiser la demande de prêt. Le capital restant dû et les échéances doivent être surveillés, d’autant que le remboursement anticipé, même partiel, peut réduire la charge globale mais entraîner une pénalité. Dans certains cas, un rachat de crédit ou un regroupement permet de lisser la mensualité et d’allonger la durée de remboursement, mais cela accroît aussi le montant total à rembourser. La résidence principale, comme les autres biens immobiliers, reste engagée jusqu’au terme, d’où l’importance d’évaluer l’effectif global du financement et son amortissement réel.

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Boris Intini est le Directeur Général de PraxiFinance. Régulièrement invité dans les médias pour partager son expertise sur la monétisation immobilière, il contribue à l’enrichissement du site par la rédaction d’articles dédiés aux eneux des propriétaires en recherches actives de liquidités.