Lorsque qu’un propriétaire souhaite alléger sa situation financière, deux mécanismes reviennent souvent : le rachat de crédit et le crédit hypothécaire. À première vue, ils semblent répondre au même besoin — réduire la pression des dettes et retrouver une capacité de remboursement. Pourtant, leurs logiques, leurs conditions d’accès et leurs conséquences patrimoniales sont très différentes. Dans de nombreux cas, mobiliser la valeur de son bien via un crédit hypothécaire permet d’obtenir un financement que les banques classiques refusent.
Le rachat de crédit : un mécanisme bancaire encadré
Le rachat de crédit consiste à regrouper plusieurs dettes (crédit immobilier, crédit auto, crédits conso, dettes fiscales ou personnelles) en un seul prêt, avec un taux et une durée renégociés. L’objectif est clair : diminuer les mensualités pour retrouver de la marge de manœuvre dans son budget. Mais ce mécanisme reste strictement encadré par les banques françaises. Le dossier doit respecter les critères imposés par le Haut Conseil de stabilité financière : un taux d’endettement inférieur à 35 %, un questionnaire médical et une assurance emprunteur obligatoires, la présentation de relevés de compte et de justificatifs de revenus réguliers. En pratique, cela conduit à de nombreux refus, notamment pour les seniors, les indépendants aux revenus irréguliers ou les personnes déjà fichées à la Banque de France. C’est généralement dans ces situations que les propriétaires explorent d’autres solutions financières, comme un montage sécurisé via un crédit hypothécaire pour rachat de crédit.
Le crédit hypothécaire : un levier basé sur la valeur du patrimoine
Le crédit hypothécaire obéit à une logique bien différente. Ici, ce n’est pas le profil bancaire qui prime, mais la valeur du bien immobilier mis en hypothèque. En septembre 2025, un propriétaire peut mobiliser entre 50 % et 60 % de la valeur nette de son bien, au taux de 5,5 % sur 25 ans, sans limite d’âge, sans assurance emprunteur et sans questionnaire médical. Les frais globaux représentent environ 8,5 % du montant emprunté, incluant notaire, expertise, banque et intermédiation. Pour les profils complexes, notamment les dirigeants confrontés à un retard fiscal, cette option peut être une bouée de sauvetage financière, comme l’illustre l’usage du crédit pour sortir d’un redressement ou d’un retard de TVA grâce au crédit hypothécaire.
Exemple comparatif : un couple de retraités
Monsieur et Madame R., 65 et 62 ans, cumulent plusieurs crédits (immobilier, auto et consommation) avec des mensualités atteignant 3 500 €. Leur banque refuse un rachat de crédit à cause de leur âge et de l’assurance emprunteur jugée trop risquée. Avec un crédit hypothécaire, ils mobilisent 400 000 € sur une maison estimée à 800 000 €. Les dettes sont soldées, la mensualité allégée, et ils conservent leur logement. Ce type de solution reste particulièrement adapté aux personnes âgées, très souvent exclues des prêts classiques, qui recherchent une alternative comme le crédit hypothécaire après 80 ans.
Exemple comparatif : un chef d’entreprise en difficulté
Monsieur L., entrepreneur, possède un patrimoine immobilier évalué à 1,2 million d’euros. Ses revenus étant jugés trop irréguliers, sa banque refuse un rachat de crédit. Grâce à un crédit hypothécaire, il obtient 600 000 €, règle ses dettes et finance un nouveau projet professionnel. Ce montage n’aurait pas été possible avec un rachat bancaire classique. Dans ce type de situation, l'hypothèque devient un instrument de relance économique, permettant parfois de réinvestir stratégiquement avec un crédit hypothécaire pour trésorerie.
Les avantages concrets du crédit hypothécaire
Comparé au rachat de crédit, le crédit hypothécaire offre :
- une absence de limite d’âge,
- aucune obligation d’assurance emprunteur,
- aucun questionnaire médical,
- une grande souplesse sur l’utilisation des fonds,
- une logique centrée sur la valeur du patrimoine, et non sur le revenu.
En résumé, là où les banques ferment la porte avec un rachat de crédit classique, l’hypothèque ouvre une solution pragmatique et sécurisée. Selon les profils, il peut être pertinent d'étudier la différence entre remboursement progressif et capital soldé en fin de prêt, notamment grâce au comparatif remboursement in fine vs amortissable.
Crédit hypothécaire vs rachat de crédit
Le crédit hypothécaire consiste à obtenir un emprunt garanti par un bien immobilier. L’emprunteur souscrit un prêt immobilier auprès d’un prêteur ou d’un établissement de crédit, avec des échéances définies et un capital restant à rembourser. Ce financement peut inclure une assurance de prêt et permet parfois un remboursement anticipé, mais il reste conditionné au taux d’endettement et à la valeur du bien.
Le rachat de crédit, ou regroupement de crédits, vise à racheter plusieurs prêts personnels, crédits à la consommation ou prêts immobiliers déjà contractés pour alléger les mensualités. Le débiteur regroupe ses dettes en une seule offre de prêt avec une durée de remboursement allongée. Si le coût total et le montant total à rembourser peuvent augmenter, cette solution aide en cas de surendettement ou d’échéances trop lourdes.
FAQ
Le rachat de crédit et le crédit hypothécaire peuvent-ils être utilisés simultanément ?
Oui, mais uniquement si le crédit hypothécaire est mis en place après le rachat de crédit. L’inverse est rare car le rachat de crédit impose déjà un endettement structuré, tandis que l’hypothèque nécessite une capacité d’emprunt restante.
Un rachat de crédit peut-il inclure des dettes fiscales ou professionnelles ?
Oui, certains rachats de crédit incluent des dettes fiscales ou professionnelles, mais seulement si l’organisme prêteur les accepte. Ce n’est pas systématique et constitue l’une des principales causes de refus bancaires.
Le crédit hypothécaire peut-il être sollicité si le propriétaire est fiché à la Banque de France ?
Oui, contrairement aux prêts classiques, le fichage bancaire n’empêche pas un crédit hypothécaire puisque la décision repose principalement sur la valeur du bien immobilier et non sur la notation bancaire.
Peut-on faire un rachat de crédit sans assurance emprunteur ?
Non, dans un rachat de crédit classique, l’assurance emprunteur est obligatoire. Les banques l’exigent pour sécuriser le remboursement du prêt regroupé.
Le crédit hypothécaire peut-il financer un projet même si l’emprunteur n’a pas de revenus stables ?
Oui, car l’octroi repose sur la valeur du bien et non sur la régularité des revenus. L’hypothèque devient alors une solution adaptée pour les indépendants, chefs d’entreprise ou personnes en transition professionnelle.
Pour ceux qui souhaitent comparer les options ou vérifier s’ils remplissent les critères, toutes les informations pratiques sont accessibles sur la page dédiée au crédit hypothécaire.


