À combien se montent les droits de succession ?

Boris Intini
Directeur général de PraxiFinance
Mis à jour le
12 September 2025

Perdre un proche est une épreuve. Mais au choc émotionnel s’ajoute souvent une réalité fiscale lourde : le paiement des droits de succession. En France, ces droits figurent parmi les plus élevés d’Europe. Chaque héritier dispose de six mois pour les régler, faute de quoi des pénalités s’ajoutent. La question revient alors régulièrement : à combien se montent les droits de succession ?
La réponse dépend de plusieurs paramètres : la valeur des biens transmis, le lien de parenté entre le défunt et l’héritier, et les éventuelles exonérations ou abattements applicables. Cet article propose un décryptage complet des barèmes en vigueur en 2025, des modalités de calcul et des solutions de financement lorsqu’il est impossible de payer immédiatement.

Comment se calculent les droits de succession ?

Les droits de succession sont calculés en deux étapes. D’abord, l’administration fiscale dtPerdre un proche est une épreuve personnelle, mais elle s’accompagne aussi d’une réalité fiscale lourde : payer les droits de succession. En France, cette fiscalité est parmi les plus élevées d’Europe. Chaque héritier dispose de six mois pour régler la note auprès de l’administration, sous peine de pénalités de retard.

La question se pose alors pour toutes les familles : à combien se montent les droits de succession ?

La réponse dépend de trois facteurs principaux :

  • la valeur des biens transmis,
  • le lien de parenté entre le défunt et l’héritier,
  • les abattements et exonérations applicables.

En cas d’insuffisance de liquidités, il est possible de recourir à un crédit hypothécaire pour payer les frais de succession afin de conserver le patrimoine familial.

Comment se calculent les droits de succession ?

Le calcul des droits s’effectue en deux étapes :

  1. Détermination de l’actif net successoral : valeur des biens transmis – dettes du défunt.
  2. Application d’un abattement : selon le lien de parenté (ex. : 100 000 € par enfant).

Le solde est soumis à un barème progressif.

Exemple d’abattement :

  • Enfant : 100 000 €
  • Frère/sœur : 15 932 €
  • Neveu/nièce : 7 967 €
  • Héritier sans lien familial : aucun abattement

Plus d’explications sur la fiscalité successorale : voir Service Public.

Barèmes des droits de succession en 2025

Héritiers en ligne directe (enfants, parents)

  • Jusqu’à 8 072 € : 5 %
  • De 8 073 € à 12 109 € : 10 %
  • De 12 110 € à 15 932 € : 15 %
  • De 15 933 € à 552 324 € : 20 %
  • De 552 325 € à 902 838 € : 30 %
  • De 902 839 € à 1 805 677 € : 40 %
  • Au-delà : 45 %

Frères et sœurs

  • Jusqu’à 24 430 € : 35 %
  • Au-delà : 45 %

Parents jusqu’au 4ᵉ degré

  • Taux unique : 55 %

Sans lien de parenté

  • Taux unique : 60 %

Source : Impôts.gouv.fr.

Exemple concret sur un bien de 500 000 €

Un père transmet un appartement estimé à 500 000 € à son fils unique.

  • Abattement enfant : 100 000 €
  • Base taxable : 400 000 €
  • Montant des droits (barème 2025) : environ 71 194 €

Le fils doit trouver cette somme dans les six mois. Sans financement, il risque de devoir vendre rapidement le bien.
Grâce à un crédit hypothécaire héritiers, il peut mobiliser jusqu’à 250 000 €, couvrir les droits et conserver le logement.

Exemple concret : succession entre frères et sœurs

Un frère lègue une maison de 500 000 € à sa sœur.

  • Abattement frère/sœur : 15 932 €
  • Base taxable : 484 068 €
  • Montant des droits : environ 210 000 € (taux de 35 % puis 45 %)

La sœur doit donc mobiliser plus de 40 % de la valeur du bien en trésorerie immédiate. Sans solution de financement, la vente forcée devient inévitable.

Le problème du délai de six mois

La difficulté principale est le court délai pour payer. Peu d’héritiers disposent de liquidités disponibles de cette ampleur. Ils doivent :

  • vendre rapidement un bien, souvent en dessous de sa valeur,
  • ou trouver une solution alternative pour mobiliser des fonds.

C’est dans ce contexte que le crédit hypothécaire devient une réponse efficace.

Le crédit hypothécaire : une solution patrimoniale

Le crédit hypothécaire pour payer des droits de succession repose sur la mise en hypothèque du bien hérité.

Conditions en septembre 2025

  • Taux fixe : 5,5 % par an sur 25 ans (voir taux 2025)
  • Frais globaux : 8,5 % du montant emprunté (voir coût)
  • Pas d’assurance emprunteur
  • Pas de limite d’âge (jusqu’à 95 ans pour le plus jeune emprunteur)

Exemple : sur une maison de 500 000 €, un héritier peut mobiliser 250 000 €. Cela couvre largement des droits de 70 000 € et laisse une marge pour d’éventuels travaux.

Alternatives si le crédit hypothécaire n’est pas possible

FAQ – Droits de succession et crédit hypothécaire

Quel est le délai pour payer les droits de succession ?

Six mois à compter du décès (12 mois si décès à l’étranger).

Quels sont les barèmes en 2025 ?

De 5 % à 45 % en ligne directe, 35-45 % entre frères/sœurs, 55 % au-delà du 4ᵉ degré, 60 % sans lien de parenté.

Que faire si je n’ai pas les fonds ?

Un crédit hypothécaire permet de mobiliser jusqu’à 60 % de la valeur nette du bien pour régler les droits.

Quels frais prévoir pour un crédit hypothécaire ?

Environ 8,5 % du montant emprunté (voir détails).

Références institutionnelles

Boris Intini est le Directeur Général de PraxiFinance. Régulièrement invité dans les médias pour partager son expertise sur la monétisation immobilière, il contribue à l’enrichissement du site par la rédaction d’articles dédiés aux eneux des propriétaires en recherches actives de liquidités.