Le prêt viager hypothécaire, défini par le Code de la consommation, est principalement utilisé pour obtenir des liquidités. Mais il présente également des opportunités fiscales : absence d’imposition sur le capital perçu, possibilité d’organiser des donations et optimisation de la transmission patrimoniale.
Le capital du prêt viager hypothécaire n’est pas imposable
Selon économie.gouv.fr, les sommes perçues au titre d’un PVH ne constituent pas un revenu imposable.
- Elles ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu.
- Elles ne génèrent pas de cotisations sociales.
- Elles peuvent être librement utilisées par le bénéficiaire.
À la différence d’un revenu foncier ou d’une rente viagère, le capital reçu n’alourdit donc pas la fiscalité annuelle.
Un outil pour financer les donations
Le PVH peut être utilisé pour réaliser des donations anticipées à ses héritiers.
- Les liquidités obtenues permettent de répartir équitablement entre enfants ou petits-enfants.
- Les donations bénéficient d’abattements fiscaux renouvelables tous les 15 ans.
- Cela permet d’alléger les droits de succession futurs.
Voir utiliser le prêt viager hypothécaire pour transmettre un patrimoine.
Exemple chiffré
Appartement estimé 700 000 €, propriétaire de 75 ans.
- Montant mobilisable : 315 000 € (45 %) ;
- Frais annexes (~7 %) : 22 050 € ;
- Net perçu : 292 950 €.
Avec cette somme, il est possible de donner 97 650 € à chacun de ses trois enfants, dans le cadre des abattements fiscaux (100 000 € par enfant). Les droits de succession seront ainsi réduits au décès.
Storytelling
Michel, 74 ans, possède une maison à Toulouse estimée 500 000 €. Grâce au prêt viager hypothécaire, il obtient 200 000 €. Il distribue 50 000 € à chacun de ses quatre enfants. Non seulement il les aide immédiatement, mais il réduit aussi les droits de succession futurs en profitant des abattements.
Les limites fiscales à connaître
- Le PVH n’efface pas les droits de succession : il permet seulement de les réduire en organisant les donations.
- Les frais du prêt (voir frais de notaire et coûts annexes d’un prêt viager hypothécaire) réduisent le capital réellement mobilisable.
- Les intérêts capitalisés viennent diminuer l’actif net transmis, comme expliqué dans quels sont les risques du prêt viager hypothécaire.
Comparaison avec d’autres solutions
- Le viager immobilier entraîne une rente imposable, contrairement au PVH (voir prêt viager hypothécaire vs viager immobilier).
- Le crédit hypothécaire ne bénéficie d’aucun avantage fiscal spécifique.
- La vente à réméré peut apporter une trésorerie immédiate mais n’offre pas les mêmes atouts en matière de donations.
Points de vigilance
- Bien calibrer le montant mobilisé pour ne pas compromettre la transmission.
- Anticiper le coût global grâce à une simulation d’un prêt viager hypothécaire.
- Se faire accompagner par un notaire et un conseiller fiscal pour optimiser les donations.
Optimiser sa fiscalité avec le prêt viager hypothécaire
Optimiser sa fiscalité avec le prêt viager hypothécaire
Le prêt viager hypothécaire est un emprunt notarié qui permet à un emprunteur, propriétaire d’un bien immobilier, de transformer son patrimoine immobilier en liquidités tout en continuant à habiter sa résidence principale ou un logement locatif. Garanti par une hypothèque, il ne génère pas de mensualités, les remboursements étant différés jusqu’à la revente ou au décès du souscripteur. Sur le plan fiscal, ce dispositif offre des avantages stratégiques. Les notaires sécurisent l’acte, et l’administration fiscale prend en compte la valeur vénale du bien immobilier au moment de la mutation. Le propriétaire conserve la jouissance de son logement et, en cas de location, les loyers générés peuvent rester imposables comme revenus fonciers, mais ils s’intègrent dans une gestion de patrimoine optimisée. Le prêt viager hypothécaire s’articule parfaitement avec un démembrement de propriété : l’usufruit, la nue-propriété ou la pleine propriété peuvent être conservés ou transmis par donation. Le donateur peut profiter d’un abattement fiscal selon le barème en vigueur, réduisant ainsi les droits de donation et de mutation. L’acquéreur, le nu-propriétaire ou l’usufruitier bénéficient d’un cadre juridique clair et avantageux. Cette opération peut aussi être couplée à une assurance-vie ou à un contrat d’assurance afin de protéger le conjoint survivant et garantir une transmission fluide du patrimoine immobilier. Dans le cadre d’une SCI, d’une indivision ou d’une copropriété, la souplesse de ce financement facilite l’investissement immobilier et la capitalisation. Les plus-values ou plus-values immobilières issues de la revente sont soumises aux prélèvements sociaux, mais certains versements peuvent être déductibles, réduisant la base taxable. Les dispositifs de défiscalisation comme la loi Pinel, l’ISF (anciennement), ou les solutions de SCPI et foncières peuvent être intégrés dans une stratégie globale de gestion patrimoniale. Grâce au prêt viager hypothécaire, le propriétaire d’un bien immobilier bénéficie d’une contrepartie financière immédiate tout en optimisant la fiscalité de son patrimoine. Il peut déduire certains frais, réduire son taux d’imposition et transmettre dans des conditions avantageuses, en conservant un outil patrimonial souple et sécurisé face aux évolutions du marché immobilier. les retraitérs concernés, qu’ils soient fonciers ou locatifs, peuvent être utilisés pour optimiser une transmission patrimoniale et limiter l’impact de la plus-value. Le contrat d’assurance associé peut protéger le survivant et garantir la continuité du montage. L’administration fiscale prend en compte la valeur vénale du bien au jour de la succession, réduisant l’imposition si le prêt viager hypothécaire a permis de dégager des liquidités en amont. Cette solution s’inscrit comme une alternative au prêt immobilier classique, en permettant au souscripteur de valoriser son patrimoine immobilier tout en sécurisant les héritiers. Avec l’appui des notaires, elle constitue un outil efficace pour optimiser la fiscalité d’un propriétaire d’un bien immobilier, réduire l’endettement successoral et transmettre dans les meilleures conditions.
FAQ – Fiscalité et prêt viager hypothécaire
Le capital reçu est-il imposable ?
Non. Les fonds obtenus via un PVH ne constituent pas un revenu et ne sont pas soumis à l’impôt.
Peut-on donner l’argent à ses enfants sans taxation ?
Oui, dans la limite des abattements légaux (100 000 € par enfant, renouvelables tous les 15 ans).
Le PVH réduit-il les droits de succession ?
Indirectement : il permet d’organiser des donations anticipées, mais n’efface pas la fiscalité successorale.
Quelle différence avec un viager immobilier ?
La rente viagère est imposable, alors que le capital du PVH ne l’est pas.
Faut-il un notaire pour sécuriser la fiscalité ?
Oui. L’acte notarié est obligatoire et permet de structurer les donations et la transmission.