Le portage immobilier n’est pas une vente ordinaire : il s’agit d’une cession temporaire du bien, assortie d’un droit de rachat exclusif au profit du propriétaire. Cette faculté de rachat est strictement encadrée par le Code civil, et notamment par son article 1660, qui fixe une durée maximale de cinq ans. Mais dans la pratique, la durée d’un portage immobilier dépend de nombreux paramètres : le niveau d’endettement, la capacité de financement future, la nature du bien et les conditions négociées avec la société de portage. Voyons en détail combien de temps vous pouvez garder votre bien et sous quelles conditions. Pour comprendre le fonctionnement complet du mécanisme, consultez aussi le guide du portage immobilier.
Quelle est la durée légale d’un portage immobilier ?
L’article 1660 du Code civil stipule que la faculté de rachat « ne peut être stipulée pour un terme excédant cinq années ».
Autrement dit : aucun contrat de portage ne peut dépasser 60 mois.
Cette durée s’applique à toutes les ventes avec faculté de rachat, y compris celles réalisées via une société de portage.
Dans les faits, les durées constatées sont :
- 6 à 12 mois pour les opérations urgentes (sortie de saisie, dettes fiscales) ;
 - 24 à 36 mois pour les cas de redressement bancaire ou d’attente de vente ;
 - 48 à 60 mois maximum dans le cadre d’un plan de reconstitution patrimoniale.
 
Les conditions de légalité d’un portage immobilier
Pour qu’un portage immobilier soit 100 % légal, trois conditions sont incontournables :
Signature d’un acte notarié
Toute vente avec faculté de rachat doit être authentifiée par un notaire.
L’acte fixe :
- le prix de vente,
 - la durée de la faculté de rachat (maximum 5 ans selon l’article 1660),
 - les frais de notaire,
 - les conditions de restitution du bien.
 
Sans acte notarié, la vente est juridiquement nulle.
Durée limitée à 5 ans
Le Code civil précise que la faculté de rachat ne peut excéder cinq années. Certaines sociétés de portage annoncent des durées de 7 à 10 ans : ces pratiques sont illégales. PraxiFinance respecte un délai strict de 6 à 36 mois, renouvelable uniquement dans la limite légale.
Interdiction de clauses abusives
Les clauses équivalentes à un pacte commissoire sont formellement interdites (article 2452 du Code civil). Le pacte commissoire désigne une clause qui rend automatiquement le créancier propriétaire du bien en cas de non-remboursement. La Cour de cassation a confirmé cette interdiction dans plusieurs arrêts, notamment celui du 24 juin 2021 (Cour de cassation n°18-19.771).
Portage immobilier légal vs opérations illégales
Pour un propriétaire, la différence se joue souvent sur des détails contractuels. Voici un comparatif entre une opération légale et une opération à risque :
Comment vérifier la légalité de son contrat de portage ?
Vérifier la présence d’un notaire
Un notaire indépendant doit être désigné pour rédiger l’acte. Il certifie la valeur du bien, la faculté de rachat et le prix fixe.
Contrôler la durée et le prix
Le contrat doit mentionner :
- une durée ≤ 5 ans,
 - un prix de rachat identique au prix de vente (hors frais).
 
Exiger la transparence de la société de portage
La société doit être immatriculée, travailler avec des investisseurs institutionnels, et publier les actes au service de publicité foncière. Consultez aussi l’analyse de Lexbase sur la requalification des rémérés en pacte commissoire prohibé.
Portage immobilier et pacte commissoire : ce qu’il faut éviter
Le pacte commissoire est une clause illégale selon laquelle l’investisseur devient propriétaire définitif du bien en cas de non-rachat. La Cour de cassation a rappelé à plusieurs reprises que ces clauses sont nulles, notamment dans les affaires de ventes à réméré déguisées. Plus d’explications sur notre page portage immobilier et pacte commissoire. Chez PraxiFinance, tous les actes sont validés par un notaire partenaire et ne contiennent aucune clause automatique de transfert de propriété. Le vendeur garde toujours la main sur la faculté de rachat.
Encadré pratique : le rôle du notaire dans la légalité du portage
Les garanties PraxiFinance : sécurité et conformité
- Aucune clause abusive (aucune forme de pacte commissoire).
 - Durée conforme à la loi (6 à 36 mois).
 - Prix de rachat fixe validé dès la signature.
 - Notaire indépendant et publication foncière.
 - Accompagnement fiscal et financier pour préparer la sortie du portage.
 
PraxiFinance refuse tout dossier où la sortie (rachat ou revente) n’est pas viable dès le départ — c’est la clé d’un portage immobilier légal et responsable.
En résumé : un dispositif légal et protecteur
Le portage immobilier n’est ni un crédit déguisé, ni une fraude, mais un mécanisme juridique ancien et encadré. Lorsqu’il est pratiqué avec transparence et validé par notaire, il offre aux propriétaires une alternative sûre pour éviter la saisie et restaurer leur stabilité financière.
FAQ – Légalité du portage immobilier
Le portage immobilier est-il reconnu par la loi ?
Oui. Il découle directement des articles 1659 à 1673 du Code civil relatifs à la vente avec faculté de rachat.
Quelle est la durée maximale autorisée ?
Cinq ans, conformément à l’article 1660. PraxiFinance applique des durées de 6 à 36 mois.
Est-il risqué de signer sans notaire ?
Oui. Sans acte notarié, la vente n’a aucune valeur légale et expose à la requalification.
Quelle différence entre portage légal et portage abusif ?
Le portage légal garantit un prix fixe, une durée limitée et un encadrement notarial. Le portage abusif cherche à contourner ces règles.
Comment être sûr que mon portage est conforme ?
Vérifiez que l’acte est signé chez un notaire, enregistré au service foncier et que la société de portage est immatriculée.


