Peut-on garder sa maison en cas de faillite personnelle ?

Boris Intini
Directeur général de PraxiFinance
Mis à jour le
13 October 2025

Lorsqu’un dirigeant ou un particulier se retrouve en faillite personnelle, sa principale angoisse est souvent de perdre son logement. En effet, la maison familiale représente à la fois une valeur financière et un ancrage émotionnel. Pourtant, contrairement à ce que beaucoup croient, la faillite personnelle ne conduit pas systématiquement à la perte du bien immobilier. Plusieurs solutions permettent de le protéger, de le monétiser temporairement, ou de différer une saisie. En 2025, dans un contexte de hausse des liquidations et de refus bancaires, savoir comment garder sa maison malgré la faillite est essentiel pour préserver la stabilité du foyer et envisager un rebond.

Ce que prévoit la loi en cas de faillite personnelle

La faillite personnelle est une décision du tribunal qui sanctionne la gestion d’un dirigeant ou d’un entrepreneur individuel. Elle entraîne la liquidation de ses actifs, mais certaines protections subsistent. La résidence principale, par exemple, bénéficie depuis la loi Macron d’une protection partielle : elle peut être conservée si le débiteur prouve qu’elle est indispensable à sa famille et qu’elle n’est pas surévaluée. Cependant, dans la majorité des cas, le bien reste exposé à la saisie si les dettes sont trop importantes. Pour éviter cette issue, le recours à des solutions patrimoniales alternatives comme la vente à réméré ou le prêt viager hypothécaire est de plus en plus courant.

Vendre temporairement pour sauver définitivement

La vente à réméré est un dispositif notarié qui permet à un propriétaire en difficulté de vendre temporairement son bien à un investisseur tout en gardant la possibilité de le racheter dans un délai déterminé. Cette solution, encadrée par les articles 1659 et suivants du Code civil, permet de solder les dettes urgentes tout en conservant le droit de récupérer le bien plus tard. En pratique, le propriétaire obtient immédiatement 40 à 60 % de la valeur de son bien, ce qui lui permet de payer ses créanciers, d’éviter la saisie, et de retrouver un équilibre. Cette approche, largement utilisée par les dirigeants en faillite personnelle ou en liquidation judiciaire, est détaillée dans faillite personnelle et dettes : quelles solutions ?.

Pourquoi le réméré est plus efficace qu’un plan de remboursement

Contrairement à un plan d’apurement ou à une négociation bancaire, la vente à réméré n’ajoute aucune dette. Elle libère des liquidités immédiatement, sans passer par la banque. Le vendeur reste occupant de son bien et peut continuer à y vivre pendant toute la durée du contrat. À la fin, il a deux options : soit il rachète son bien, soit il le revend à un tiers au meilleur prix, percevant alors le complément de valeur convenu dès le départ. Ce mécanisme évite les lourdeurs judiciaires, les reports interminables et la pression des huissiers. En cas d’endettement massif, c’est la seule alternative rapide et légale à la saisie.

La solution du prêt viager hypothécaire

Pour les personnes âgées de plus de 60 ans, une autre voie existe : le prêt viager hypothécaire. Il permet d’emprunter une somme proportionnelle à la valeur du bien, sans obligation de remboursement du vivant de l’emprunteur. Ce dispositif, présenté dans effacement des dettes après faillite personnelle : comment ça marche ?, est souvent combiné à une négociation de dettes fiscales. Toutefois, il ne s’adresse qu’à un public senior et reste limité dans les montants obtenus. C’est pourquoi la vente à réméré reste la solution la plus souple pour les propriétaires actifs, dirigeants, indépendants ou commerçants.

Exemple concret : sauver sa maison grâce à la vente à réméré

Catherine, chef d’entreprise dans le bâtiment, a été déclarée en faillite personnelle en 2023. Sa maison, estimée à 480 000 €, risquait la saisie. Les banques refusaient tout financement, son nom étant fiché Banque de France. Accompagnée par PraxiFinance, elle a opté pour une vente à réméré. En trois semaines, elle a perçu 260 000 € de liquidités, lui permettant de rembourser ses dettes fiscales et d’éviter la liquidation de son bien. Elle a conservé la jouissance de sa maison et, deux ans plus tard, a pu racheter le bien intégralement après le redressement de son activité. Ce type d’opération démontre que la vente à réméré protège avant tout la dignité et la stabilité des familles.

Faillite personnelle et liquidation judiciaire : attention à la confusion

La faillite personnelle et la liquidation judiciaire sont souvent confondues, alors qu’elles visent des réalités différentes. La liquidation judiciaire concerne l’entreprise, tandis que la faillite personnelle touche le dirigeant à titre individuel. Dans les deux cas, le patrimoine privé peut être engagé. Cependant, dans le cadre d’une liquidation judiciaire sans faute de gestion, il est parfois possible d’éviter la faillite personnelle. Ces distinctions sont analysées dans faillite personnelle ou liquidation judiciaire : différences et conséquences.

Les réflexes à adopter pour éviter la saisie

Dès les premiers signes de tension financière, il est essentiel d’agir avant que la saisie ne soit ordonnée. Première étape : contacter un professionnel spécialisé dans la monétisation de patrimoine pour évaluer les options. Deuxième étape : éviter de multiplier les crédits ou refinancements bancaires, souvent refusés ou aggravants. Troisième étape : privilégier les dispositifs légaux comme la vente à réméré, qui redonne du temps et de la marge de manœuvre. Un article détaillé sur ce sujet est disponible dans rebondir après une faillite personnelle : solutions concrètes.

Une stratégie patrimoniale et psychologique

Sauver sa maison après une faillite, c’est aussi se reconstruire moralement. La perte du logement est souvent vécue comme une humiliation. Le réméré permet d’éviter ce traumatisme en transformant la dette en solution. Le dirigeant reprend le contrôle, protège sa famille et gagne du temps pour rebâtir. Ce modèle, plébiscité par de nombreux notaires et juristes, illustre une évolution du rapport à la dette : ne plus subir, mais transformer son bien en outil de rebond financier.

Conclusion : protéger son bien, protéger son avenir

La maison est plus qu’un actif : c’est un pilier de stabilité. En cas de faillite personnelle, il est vital d’agir rapidement pour éviter qu’elle ne soit saisie ou bradée. La vente à réméré offre une alternative concrète, humaine et juridiquement solide pour traverser la crise sans tout perdre. Elle permet de payer ses dettes, d’éviter la liquidation, et de retrouver un second souffle. 👉 Découvrez la vente à réméré, la solution PraxiFinance pour protéger votre logement tout en reconstruisant votre avenir financier.

FAQ — Peut-on garder sa maison en cas de faillite personnelle ?

Perd-on automatiquement sa maison en cas de faillite ?

Non. La loi protège partiellement la résidence principale, et des solutions patrimoniales existent pour la conserver.

Quelles sont les solutions pour éviter la saisie ?

La vente à réméré et le prêt viager hypothécaire sont les deux principales options.

Combien de temps faut-il pour mettre en place un réméré ?

En moyenne entre 20 et 30 jours selon la situation du dossier et les formalités notariales.

Peut-on continuer à vivre dans le bien pendant l’opération ?

Oui. Le propriétaire reste occupant durant toute la période du réméré, jusqu’à son rachat ou sa revente finale.

Est-ce une solution reconnue par les notaires ?

Oui. La vente à réméré est prévue par le Code civil et pratiquée quotidiennement par les notaires.

Boris Intini est le Directeur Général de PraxiFinance. Régulièrement invité dans les médias pour partager son expertise sur la monétisation immobilière, il contribue à l’enrichissement du site par la rédaction d’articles dédiés aux eneux des propriétaires en recherches actives de liquidités.