Entrer en EHPAD est une décision souvent dictée par la nécessité : perte d’autonomie, sécurité, soins permanents. Pourtant, la question du coût se pose immédiatement. En 2025, le prix moyen d’un EHPAD dépasse 2 400 € par mois, avec des écarts considérables entre établissements publics et privés. Pour beaucoup de familles, cette charge représente plus que le montant total de la retraite. Les aides publiques existent, mais elles ne suffisent pas toujours. C’est pourquoi de plus en plus de propriétaires utilisent leur bien immobilier comme levier pour financer la dépendance, sans vente définitive.
L’APA : l’allocation personnalisée d’autonomie
L’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) est la principale aide publique destinée aux personnes âgées dépendantes. Elle est versée par le département, à domicile ou en établissement, selon le degré de perte d’autonomie (évalué sur la grille AGGIR). L’APA permet de réduire le reste à charge, mais son montant dépend fortement des revenus et de la situation familiale. En moyenne, elle couvre entre 300 et 800 € par mois, rarement plus.
Cependant, l’APA ne finance pas les frais d’hébergement, mais uniquement les prestations liées à la dépendance (soins, accompagnement). Le reste, c’est-à-dire la plus grande partie du coût d’un EHPAD, reste à la charge du résident ou de sa famille.
L’ASH : une aide sociale pour les revenus modestes
L’ASH (Aide Sociale à l’Hébergement) s’adresse aux personnes âgées disposant de faibles ressources, généralement inférieures au coût de l’hébergement. Cette aide permet au résident d’accéder à un EHPAD habilité à recevoir des bénéficiaires de l’aide sociale. En contrepartie, une partie de la pension et des revenus reste prélevée pour contribuer au paiement, et le département peut, après décès, récupérer les sommes avancées sur la succession. L’ASH reste donc une aide utile mais contraignante, car elle limite le choix de l’établissement et implique parfois une récupération sur héritage.
Les déductions fiscales liées à l’hébergement en EHPAD
Les résidents ou leurs proches peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt équivalente à 25 % des dépenses liées à l’hébergement et à la dépendance, dans la limite d’un plafond fixé chaque année. Cette mesure s’applique aussi bien pour les établissements que pour les services d’aide à domicile. Pour un couple, elle peut représenter plusieurs centaines d’euros par an, mais reste loin de compenser le coût total d’un hébergement.
Les aides complémentaires : caisses de retraite, mutuelles, collectivités
Certaines caisses de retraite complémentaires (AGIRC-ARRCO, MSA, CNRACL, etc.) proposent des aides exceptionnelles ou ponctuelles aux adhérents. Les mutuelles santé offrent parfois des aides sociales ou des remboursements partiels pour les prestations d’aide à la dépendance. Les communes ou centres communaux d’action sociale (CCAS) peuvent également accorder des secours temporaires pour financer une partie des frais d’hébergement.
Ces aides, souvent méconnues, nécessitent des démarches administratives spécifiques et une étude de ressources. Elles ne sont pas automatiques, mais peuvent alléger ponctuellement la charge financière, notamment en attendant une solution de financement plus durable.
La monétisation du patrimoine : l’aide des propriétaires à eux-mêmes
Pour les personnes âgées propriétaires de leur logement, une voie plus pérenne et souvent plus avantageuse existe : la monétisation immobilière. Elle permet de financer un EHPAD sans vendre, sans dépendre des enfants et sans renoncer à son patrimoine. Les dispositifs les plus utilisés sont le prêt viager hypothécaire pour financer un EHPAD et la vente avec complément de prix. Ces deux solutions, sécurisées par acte notarié, offrent la possibilité d’obtenir un capital immédiat, souvent supérieur à 100 000 €, sans condition de revenus. Cette approche est expliquée dans la page mère “Financer un EHPAD ou une maison de retraite”, qui présente toutes les alternatives patrimoniales permettant de préserver la propriété tout en dégageant des liquidités.
Le prêt viager hypothécaire : une aide financière stable et sans remboursement
Le prêt viager hypothécaire est sans doute le dispositif le plus protecteur pour les seniors propriétaires. Il permet d’obtenir un capital ou une rente mensuelle en mettant son bien en garantie. Aucun remboursement n’est exigé de son vivant. Le prêt est soldé lors de la succession, sans risque pour les héritiers, car le remboursement est limité à la valeur du bien. C’est une solution idéale pour ceux qui souhaitent rester maîtres de leur patrimoine tout en finançant leur dépendance.
La vente avec complément de prix : un financement temporaire
Certains seniors ne souhaitent pas emprunter, mais ont besoin d’une trésorerie immédiate pour financer quelques années d’EHPAD. La vente avec complément de prix est alors la solution adaptée. Le propriétaire cède temporairement son bien à un investisseur et reçoit une avance immédiate (souvent entre 100 000 et 200 000 €). Une fois la vente finale réalisée sur le marché, il perçoit le complément de prix. Cette solution, décrite dans la page “Vente avec complément de prix pour financer un EHPAD”, permet d’agir vite sans vendre à perte ni attendre la fin d’un mandat immobilier.
L’aide des enfants : entre devoir moral et équilibre familial
La loi impose une obligation alimentaire entre parents et enfants. En cas d’impossibilité de paiement, les enfants peuvent être mis à contribution par le département. Mais cette pratique, souvent vécue comme injuste, fragilise les relations familiales. Les dispositifs patrimoniaux offrent une alternative apaisée : le parent finance lui-même son hébergement grâce à son logement, sans peser sur ses enfants. Dans la page “Financer un EHPAD pour un parent âgé”, cette approche intergénérationnelle est détaillée avec des exemples concrets.
Financer un EHPAD sans vendre sa maison
Contrairement à une idée reçue, il est tout à fait possible de financer un EHPAD sans vendre son bien. Le prêt viager hypothécaire et la vente avec complément de prix sont des solutions reconnues par le Code de la Consommation et validées par la Banque de France. Elles offrent un équilibre entre autonomie et sécurité juridique. Les propriétaires peuvent ainsi payer leur maison de retraite tout en conservant leur bien, leur héritage et leur dignité.
Cumuler aides publiques et solutions patrimoniales
Rien n’interdit de cumuler les aides publiques (APA, ASH, aides des caisses de retraite) avec une solution patrimoniale privée. Au contraire, cette combinaison permet souvent de sécuriser le financement sur plusieurs années. Les aides réduisent les dépenses courantes, tandis que la monétisation du bien immobilier couvre le reste à charge. Ce cumul peut même permettre d’accéder à un établissement de meilleure qualité, sans compromettre l’équilibre financier de la famille.
L’accompagnement PraxiFinance
Chaque dossier est unique. Chez PraxiFinance, nous accompagnons les familles à chaque étape : calcul du besoin réel, estimation de la valeur du bien, simulation du capital disponible et mise en relation avec le notaire. L’objectif est de construire un financement durable et humain, adapté à la réalité de la dépendance. Les solutions proposées reposent sur des dispositifs légaux, encadrés et notariés, garantissant la protection du propriétaire et de ses héritiers.
Foire aux questions : aide financière EHPAD
Quelles sont les principales aides pour payer un EHPAD ?
L’APA, l’ASH, certaines aides de caisses de retraite et les aides locales des CCAS.
Les aides couvrent-elles tous les frais ?
Non. Elles financent partiellement les coûts de dépendance, mais rarement l’hébergement complet.
Peut-on cumuler APA et prêt viager hypothécaire ?
Oui, ces dispositifs sont indépendants et complémentaires.
Est-ce que les enfants doivent participer ?
Seulement si le parent n’a plus de ressources et qu’aucune solution patrimoniale n’est mise en place.
Quelle est la meilleure solution pour un propriétaire ?
Le prêt viager hypothécaire reste la plus stable, car il ne nécessite ni vente ni remboursement.
Est-ce risqué de mettre son bien en garantie ?
Non. Le propriétaire conserve la pleine propriété, et le prêt est remboursé uniquement à la succession.
Peut-on récupérer les aides après un décès ?
Certaines, comme l’ASH, peuvent être récupérées sur la succession. L’APA, en revanche, ne l’est pas.
Que faire si les aides ne suffisent pas ?
Les dispositifs de monétisation immobilière permettent de compléter les aides et de financer plusieurs années d’EHPAD.